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L’OPEP se réunit à Oran en Algérie

mardi 16 décembre 2008, par Rédaction

Des ministres des pays de l’OPEP réunis à Oran en Algérie vont tenter de trouver un accord sur une réduction importante de la production de pétrole.

L’Algérie accueille la réunion de l’OPEP.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui se réunit actuellement à Oran dans l’ouest de l’Algérie, doit réduire sa production d’une manière substantielle à sa réunion extraordinaire d’Oran, qui se tiendra demain, si elle veut donner un signal fort au marché. C’est ce qu’estime l’expert pétrolier Nicolas Sarkis, d’après qui, « dans un contexte caractérisé par une baisse de la demande, une offre largement excédentaire, une forte augmentation des stocks et un effondrement des prix, il est clair que l’OPEP peut changer complètement la donne en réduisant sa production d’une manière substantielle, soit d’au moins 2 millions de barils/jour ». Le directeur d’Arab Petroleum Research Center (APRC) affirme qu’« il faut actuellement non seulement une baisse substantielle mais aussi une manifestation claire de la détermination des pays exportateurs à faire ce qu’ils disent et à respecter leurs engagements ». De son avis, les mesures prises jusque-là par l’OPEP pour stopper la chute des prix étaient « insuffisantes et tardives », d’autant plus que « la réduction de 1,5 million de barils/jour de la production n’a été respectée qu’à moitié ».

Toutefois, a tenu à préciser M. Sarkis dans un entretien à l’APS, l’OPEP « ne peut être le seul maître du marché pétrolier mais peut y jouer un rôle plus ou moins déterminant selon les circonstances ». Dans ce cadre, une coordination de la politique de production et des prix avec la Russie et d’autres exportateurs « faciliterait énormément la tâche de l’OPEP et serait dans l’intérêt de tout le monde ». D’autre part, l’expert a estimé que les prix du pétrole doivent grimper au moins jusqu’à 90 dollars afin que les investissements dans le secteur pétrolier puissent se poursuivre dans les pays producteurs. Selon lui, « il est dans l’intérêt des pays consommateurs et producteurs que les prix du pétrole remontent à 90-100 dollars au moins pour assurer les investissements requis et développer les capacités de production ». Il « serait souhaitable et très utile que ce niveau soit fixé comme un prix plancher pour le panier de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ». C’est le niveau de prix qui permettrait de compenser ce déclin naturel de la production des gisements matures, atteignant actuellement un rythme alarmant de 8 à 9 % par an, et de faire face également à l’accroissement des besoins de consommation.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant