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L’accord d’association Algérie-UE piétine

mercredi 30 mai 2007, par Rédaction

L’accord d’association entre l’Algérie et l’UE qui est entré en vigueur en septembre 2005 n’a pas trouvé l’environnement idéal pour dynamiser les échanges commerciaux.

L’accord d’association ne profite pas à l’Algérie

Premier constat : les deux partenaires sont insatisfaits. Ce qui ressort de la conférence-débat organisée hier par la Chambre algéro- allemande de commerce et d’industrie (AHK Algérie) au siège de la Caci. Celle-ci a été consacrée uniquement à l’étude de l’accord à travers les réformes internes pour un développement durable et l’augmentation des exportations algériennes. Les participants ont eu l’occasion de mettre sur le tapis toutes les contraintes et les difficultés. Que ce soit du côté algérien ou du côté allemand, c’est pareil. Du côté européen, les allemands reprochent à l’Algérie des lenteurs. Tout ce qui a été fait n’est pas suffisant. La libéralisation du marché, les réformes du secteur bancaire, le développement des prestations de service, l’absence de structures économiques solides sont autant de points soulevés par l’ex- ministre délégué du ministère allemand de l’Economie, M.Klaus Bunger.

Dans sa communication portant sur la nécessité de met-tre en oeuvre des réformes institutionnelles dans le cadre de l’accord d’association, il a donné une appréciation globale. « L’accord est bénéfique pour les deux parties, cependant, l’Algérie doit encore faire beaucoup d’efforts », a-t-il estimé. Le système économique reste encore, précise-t-il, centralisé et dirigé par l’Etat. Le processus de privatisation et de réforme avance à un rythme faible. Effectivement, l’assainissement de l’environnement économique avance à petits pas. Ce qui n’arrange pas les Européens. Ces derniers veulent plus de fluidité et d’ouverture du marché. Alors que leur part du marché en Algérie a augmenté de 55% depuis la mise en application de l’accord. Rien que pour les quatre derniers mois, les importations en provenance d’Europe ont augmenté de plus de 18,7% contre plus de 19,2% des importations mondiales. Ce qui explique que l’accord est très bénéfique pour l’Europe. Or, cet accord est-il favorable à notre pays ? Certainement pas, du moins pour le moment. Le représentant du ministère du Commerce, M.Saïd Djellab, confirme que l’accord a tendance à consolider le déséquilibre de la balance commerciale.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression