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L’affaire Algérie Télécom jugée au tribunal d’Alger

dimanche 15 juillet 2007, par Samir

Les plaidoiries des avocats de la défense dans l’affaire du procès en appel d’Algérie Télécom ont pris fin hier samedi à la nouvelle cour d’Alger.

Brahim Ouarets l’ancien PDG d’Algérie Télécom

La vingtaine d’avocats qui se sont succédé à la barre, notamment ceux plaidant la cause des cadres d’Algérie Télécom à leur tête l’ex-directeur général M. Brahim Ouarets ont purement et simplement demandé l’acquittement de leurs mandants. Ils ont rejeté en bloc les arguments sur lesquels s’est appuyé le représentant du ministère public, qui a requis de lourdes peines à l’encontre des prévenus. En effet, le représentant du ministère public a requis huit années de prison ferme à l’encontre de l’ex P-DG d’Algérie Télécom et dix années de prison ferme respectivement à l’encontre de l’ex-directeur central de l’administration (A.A), du receveur de l’agence postale de Ben-Aknoun (Algérie Poste), et de l’entrepreneur (F.B). Des peines de sept années de prison ferme ont été également requises contre le directeur régional d’A.T et de deux autres entrepreneurs. L’avocat général a soutenu ses demandes, indiquant que « le délit de détournement de deniers publics existe bel et bien et que les prévenus poursuivis dans cette affaire sont responsables de cette situation qui a causé au Trésor public un préjudice de 22 milliards de centimes. »

Les peines requises par le représentant du ministre public sont intervenues après plus de dix heures de débats qui ont duré toute la journée du mercredi et le jeudi matin. Des débats qui ont permis aux différentes parties de s’expliquer sur cette affaire. Ceux-ci ont tourné notamment autour des 68 projets réalisés sans que la direction générale d’Algérie Télécom ne passe par des avis d’appels d’offres. Des accusations que les robes noires ont rejetées, arguant que l’expertise menée à cet effet n’a pas pris en considération tous les paramètres. « L’expert a réalisé son travail en l’absence des personnes concernées » a martelé un des avocats de la défense. Pour sa part l’avocat de Brahim Ouarets, M. Mokrane Aït Larbi a soutenu que son client « n’est nullement concerné par cette affaire », ajoutant que « Brahim Ouarets fait partie de cette catégorie de cadres algériens qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire de leur entreprise, une entreprise digne de ce nom. » En somme, toutes les robes noires qui se sont succédé à la barre étaient unanimes « à dire que cette affaire est loin d’exister, si ce n’est pour porter préjudice à ces valeureux cadres qui ont fait gagner au Trésor public, durant une seule année, 5.000 milliards de centimes de bénéfices. »

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran