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L’industrie du raffinage en Algérie en débat à Alger

lundi 19 mai 2008, par Souad

Une conférence sur le raffinage en Algérie et dans le monde a été organisée à Alger avec la participation d’experts algériens et étrangers.

Le raffinage en Algérie.

Animée par des experts de renom, nationaux et étrangers, elle était riche en communications sur les grandes tendances en matière de raffinage, en Algérie et dans le monde. S’inscrivant dans une dynamique régionale mais aussi internationale, l’Algérie veut augmenter ses capacités de raffinage, exporter davantage de nafta et autres produits pétroliers. Concernant les capacités de raffinage, l’Algérie projette ainsi de les faire passer de vingt-deux millions de tonnes par an actuellement à cinquante millions en 2014. C’est une indication livrée par le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, à l’ouverture de cette conférence internationale. Chakib Khelil a également fait état d’un programme de conversion et d’amélioration de la qualité des produits raffinés, afin de répondre aux nouvelles contraintes imposées par la législation algérienne en matière d’environnement sur un marché local marqué par la prédominance de la demande de diesel au détriment des essences. L’Algérie
travaille à deux grands projets de raffinerie, un à Skikda (cinq millions de tonnes/an de condensat) qui doit entrer en production fin 2008 et un autre à Tiaret (quinze millions de tonnes/an) qui doit être opérationnel en 2014. (Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour commenter l’article : http://www.algerie-dz.com/forums)

L’augmentation des capacités de raffinage pour répondre à la demande croissante en énergie est « une priorité » de l’Algérie, a déclaré, pour sa part, Abdelhafid Feghouli, vice-président des activités Aval (raffinage, distribution) de la compagnie nationale des d’hydrocarbures, Sonatrach. Le P-DG de la société nationale de raffinage Naftec, filiale à cent pour cent de Sonatrach, Akli Remini, a indiqué, de son côté, que quatre milliards de dollars seront consacrés au programme de réhabilitation des raffineries en Algérie d’ici à 2012. Il s’agit de porter les capacités de production des trois raffineries actuelles de Naftec à Alger, Arzew (ouest) et Skikda de 22 à 27 millions de tonnes/an, a-t-il précisé. Outre les produits pétroliers classiques connus, l’Algérie ambitionne de mettre sur les marchés de nouveaux produits, comme le GTL (gas to liquids). Sonatrach travaille à la construction d’une unité de GTL, une structure qui produira des essences et du diesel propre à partir du gaz naturel. Le GTL a été évoqué à la faveur de cette première conférence sur le raffinage. Le GTL est un nouveau type de carburant développé en Afrique du Sud. Sa production en est encore très limitée dans le monde, le procédé qui le sous-tend n’étant pas encore maîtrisé.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant