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La France encourage l’Algérie dans ses réformes

mardi 13 juin 2006, par Samir

L’Algérie doit mener à bien ses réformes structurelles et la modernisation de son système bancaire pour pérenniser sa croissance économique et limiter sa dépendance vis-à-vis des fluctuations des marchés pétroliers.

La mission économique de l’ambassade de France à Alger reconnaît l’ampleur des réformes engagées par les autorités algériennes qui, combinées à une situation politique stabilisée, contribuent à l’instauration d’une nouvelle donne économique qui engendre d’importantes opportunités d’investissements et ce malgré « les fragilités structurelles ».

Les analystes français n’omettent pas de mentionner que l’émergence d’une conjoncture économique « durable et très favorable en Algérie » est surtout due « à l’accumulation des recettes pétrolières » à laquelle s’ajoute « une gestion saine des finances publiques ». Sur le plan des évolutions positives, la mission économique française a noté un taux de croissance en constante amélioration qui est passé de 2,1 % en 2001 à 5,3 % en 2005 et devrait se maintenir à ce niveau sur la période 2005-2009.

Par ailleurs, souligne-t-on, et malgré la persistance de sur liquidités liées en grande partie à l’abondance de ressources pétrolières, l’inflation est maîtrisée grâce « au strict contrôle exercé par la Banque d’Algérie ». Autre points positifs, la constante amélioration du cadre réglementaire régissant le secteur financier qui tend « à s’approcher des standards internationaux », ainsi que les efforts menés afin d’améliorer les questions relatives aux modalités de supervision bancaire et de modernisation du système bancaire, à travers, notamment, les projets de mise en œuvre de la compensation électronique et le développement de la monétique.

Ces efforts restent, toutefois, insuffisants de l’avis de la mission économique française selon laquelle le changement le plus urgent à mener concerne les mécanismes de gestion interne des établissements financiers. Un aspect sur lequel la législation ne peut avoir un impact immédiat mais qui peut, néanmoins, être réglé à travers le processus de privatisation dont le premier projet est celui de la cession du Crédit populaire d’Algérie qui devrait aboutir le 1er trimestre 2007.

La privatisation, a-t-on estimé, « contribuera à une amélioration accélérée des pratiques bancaires et, plus généralement, de la qualité du service bancaire en termes d’allocation optimale des crédits à l’économie ». Le second point négatif relevé par la mission concerne la forte dépendance de l’Algérie au secteur des hydrocarbures que ce soit en termes de recettes publiques ou de dépendances des autres secteurs économiques.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant