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La France premier partenaire de l’Algérie

samedi 19 août 2006, par Ahlem

Les relations économiques entre l’Algérie et la France devraient se renforcer dans les prochaines années, selon les prédictions du MEDEF, et ce, malgré la polémique née de la loi du 23 février 2005.

La France premier partenaire de l’Algérie.

La présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) a été la première à dire qu’elle ne croyait pas à cette projection. C’était début mai, à la veille de son voyage à Alger à la tête d’une mission d’hommes d’affaires et de chefs d’entreprises de l’Hexagone. Elle vient de le réaffirmer dans un entretien à la revue du MEDEF/Ile-de-France. Laurence Parisot a établi une ligne de démarcation entre les champs politique et économique, affirmant que les périodiques poussées de fièvre du premier ne risquent pas d’avorter les projets du second. « Les aléas des relations politiques et diplomatiques entre l’Algérie et la France n’ont pas influencé les relations économiques et commerciales », note la patronne des patrons français. En dépit de la panne politique qui a marqué l’année 2005 et le premier semestre 2006, celles-ci restent « vigoureuses, structurelles et empreintes d’un climat de confiance ».

En 2005, Paris a consolidé sa position de premier partenaire économique d’Alger. La balance commerciale bilatérale a continué à peser de manière substantielle, loin devant celles des autres partenaires traditionnels de l’Algérie. Dans le même temps, à l’abri des joutes diplomatiques, les opérateurs des deux rives ont multiplié les contacts et les visites croisées. Illustration s’il en est, selon le MEDEF, que les hommes politiques et la communauté d’affaires cheminent selon des logiques différentes. « Le temps des politiques n’est pas celui des entreprises », fait remarquer Laurence Parisot dont l’organisation annonce, pour l’automne, de nouvelles missions en Algérie.

Première dame à présider aux destinées de l’organisation patronale française, Laurence Parisot est également la première à avoir conduit ès qualités une mission en Algérie. Avant son voyage du printemps, les délégations du MEDEF étaient présidées par le président du MEDEF-International ou le président du Comité France-Algérie. A la question de savoir si la France serait en perte d’influence sur le marché algérien à la suite de l’attribution de certains gros contrats à des entreprises non hexagonales, la patronne du MEDEF s’est gardée de faire sienne cette conclusion. Pour elle, la France, au travers de ses 200 entreprises, reste plus que jamais très impliquée dans le marché algérien. Pour autant, elle est loin d’évoluer en terrain conquis. « Aujourd’hui, c’est vrai, le monde entier regarde l’Algérie », pays où, « comme ailleurs, la concurrence est présente ».

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran