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La Kabylie au rythme de la protestation

lundi 3 août 2009, par Samir

Les protestations se multiplient en Kabylie en raison de l’incompétence des autorités incapables d’assumer leurs responsabilités.

Protestations en Kabylie.

Décidément la Kabylie, semble-t-il, n’a pas le droit au calme, au développement et à la prospérité à l’instar de toutes les autres régions du pays. Le sort s’y acharnant, la Kabylie est condamnée à n’exister que par la violence, la fraude et la protestation. Non, laissons la Kabylie panser ses blessures, reprendre son souffle pour amorcer la côte du développement et rattraper son énorme retard. A voir ce qui se passe un peu partout dans cette belle Kabylie, il y a fort à parier que le semblant d’accalmie et de relance enregistrées ces dernières années ne plaît pas. Pour preuve, il n’y a qu’à voir ce qui s’y passe depuis seulement la mi-juin, à commencer par les deux grèves des commerçants de la ville de Tigzirt qui réclamaient l’ouverture de la RN74 et la révision du taux d’imposition à la baisse, le blocage de l’APC de Haïzer, le conflit de l’APC de la capitale de la Kabylie, un feuilleton qui a défrayé la chronique pendant des semaines entières, l’APC d’Agouni Guerghrane et le récent blocage de l’APC de Tizi N’tleta dans la daïra des Ouadhias pour, nous dit-on, mauvaise répartition des logements locatifs, le sit-in et la grève de la faim initiée par les propriétaires de véhicules menacés de saisie, à Kherrata les habitants de la cité Mahrira bloquent la route de la carrière.

Azazga, Bouira, Aftis, Akaoudj, Aït Yahia Moussa, Ahnif, Oued Aïssi, Ihesnaouène sont autant de localités de la Kabylie qui ont connu des actions de rue pour une raison ou une autre. A TadmaÏt, des citoyens surprennent des individus apparemment non identifiés, qui voulaient tout bêtement incendier leurs oliveraies, une localité où la violence a failli monter de plusieurs crans. En l’espace d’un mois, 30 localités ont vécu au rythme de la protestation, de blocage, de grèves et de scènes de violence. Ajouter à cela la peur des paisibles citoyens qui vivent avec la hantise d’être la cible des malfrats qui font du kidnapping une activité rentable et lucrative. Pas moins de 40 kidnappings sont enregistrés dans la wilaya de Tizi-Ouzou depuis seulement le début de l’année dont le dernier remonte à quelques jours seulement, et qui a ciblé un jeune commerçant originaire de Maâtkas. Il faut dire que l’été kabyle est plus chaud que prévu. Certes, les revendications des citoyens sont généralement légitimes, mais verser dans la violence ne sera profitable à personne sauf. Quant aux autorités, elles se doivent de prendre immédiatement en charge les doléances légitimes des citoyens et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après la Dépêche de Kabylie