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La carte bancaire peine à séduire en Algérie

jeudi 15 mars 2007, par Kahina

Le peu d’intérêt suscité par la carte bancaire en Algérie est dû à l’absence de campagnes de communication de la part des banques algériennes selon Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l’ABEF.

La carte bancaire piétine en Algérie

« Je ne crois pas à cette étiquette de « fraudeurs dans la peau » qu’on voudrait coller aux Algériens », lance Benkhalfa, rejoint par bon nombre de spécialistes et intervenants dans le secteur bancaire et financier, lors de la partie du débat relative à la monétique à la rencontre-débat organisée, mardi, à l’hôtel « Mercure » par le magazine économique « Algérie-Entreprise ». Bien au contraire, estime-t-on, « la clientèle est prête » et qu’il faudrait plutôt imputer ce manque d’intérêt, si manque d’intérêt il y a, au « retard pris dans le développement et la généralisation du mode de paiement électronique avec les cartes bancaires ». Il existe, selon le représentant de l’ABEF, un potentiel de « 20.000 à 30.000 commerçants à vouloir se mettre à la monétique ».

Pour Pierre Gueneau, du programme MEDA-Algérie, « il n’y a pas plus de réticences en Algérie qu’en France dans les années 80 ». « La balle, ajoute-t-il, est dans le camp des banques pour susciter l’intérêt des gens vers ce mode de paiement moderne ». Benkhalfa évoque un « problème technique » à l’origine du retard dans la généralisation de la carte bancaire (CB). Il explique que c’est par souci de « sécurité du système d’information des banques » que les échéances ont été, quelque peu, retardées. Un problème qui est, selon lui, en passe d’être réglé. Il explique que dans certaines banques « les clients font la chaîne pour obtenir leur carte bancaire ». Un deadline a été fixé pour le début 2008 pour passer définitivement le cap de la monétique.

Il a beaucoup été débattu, lors de la rencontre organisée par le magazine économique « Algérie-Entreprise », des questions de formation et des compétences dans le secteur bancaire en Algérie. Les banques ont d’importants besoins en « chargés de clientèle » bien formés, affirme un intervenant. Mais est-ce la seule compétence des personnels qui fait la différence en matière d’efficacité entre les banques publiques et les banques privées installées en Algérie ? Abderrahmane Benkhalfa nous avouera, en aparté, que le gros problème des banques publiques « c’est leur organisation et non pas la compétence du personnel ». Il espère que l’ouverture de capital des banques publiques changera les choses par l’apport d’une nouvelle vision en matière de « gestion des compétences » et de « productivité ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran