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La cotation des devises en Algérie

lundi 5 juin 2006, par Rédaction

L’anarchie qui règne sur le marché des devises en Algérie associée à la législation algérienne qui limite fortement l’acquisition des devises par les particuliers, poussent les algériens à se "fournir" dans le marché parallèle.

histoire de la cotation des devises en Algérie.

La législation algérienne en matière de contrôle des changes ne permet aux particuliers l’acquisition des devises que dans 4 cas précis : allocation touristique, 15 000 DA par an (environ 150 euros), soins sous conditions à l’étranger, allocations études (dérisoire) pour les non-boursiers ainsi que les frais de rapatriement de corps, 100 000 DA (environ 1 000 euros). En dehors de ces « largesses » concédées par la Banque d’Algérie, les nationaux doivent se débrouiller pour faire face aux dépenses d’usage. L’acquisition des billets d’avion pour des destinations non desservies par les compagnies aériennes installées en Algérie se fait, à titre d’exemple, en contrepartie d’un reçu de banque de rétrocession de devises étrangères pour la contre-valeur en dinars du billet en question.

En outre, les voyageurs recourent systématiquement au marché parallèle pour constituer un pécule à même de faire face aux dépenses courantes (hôtel, transports divers, restaurants, shopping...) Le coût d’un séjour moyen, (moins d’une semaine), dans un pays européen, se chiffre à au moins 1 000 euros. Les opérateurs du commerce extérieur payent quant à eux un euro à 93,4 dinars (93,3 la semaine précédente), soit une différence de seulement 3,1 % par rapport au marché parallèle. Le compte est vite fait et l’évidence est tout de suite repérée même par un importateur illettré : la différence entre le cours officiel et le parallèle (3,1 %) est vingt fois inférieure à la pression fiscale.

Les prix bas pratiqués en Algérie par rapport aux marchés voisins ou même en Europe sur certains produits sont expliqués par le recours d’une partie des importateurs à l’astuce de la valeur minorée en douane afin de payer moins de taxes et plus tard, moins d’impôt. Enfin, et comme il y a toujours un revers à la médaille, la réduction de l’écart entre le cours officiel de l’achat d’un euro (92,48 dinars) et le marché parallèle (95,8 dinars), soit une différence de 3,58 %, rend attractifs les transferts d’argent de l’étranger vers l’Algérie.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant