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La dépendance alimentaire de l’Algérie jugée critique

mercredi 14 novembre 2007, par Kahina

La dépendance alimentaire de l’Algérie ne recule pas et le pays reste le plus gros importateur de blé dur dans le monde.

L’Algérie reste dépendante des importations alimentaires.

L’Algérie est classé à la seconde place derrière l’Égypte dans les importations du blé tendre. Pour la saison 2007-2008, l’État, par le biais de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a acheté auprès de ses fournisseurs 3,3 millions de tonnes de blé tendre. Plus de 800 000 tonnes des importations représentent le blé dur. Il reste un approvisionnement de quelque 500 000 tonnes de blé dur pour couvrir des besoins estimés à 1,2 million de tonnes. Le rendement à l’hectare en céréales étant faible, voire insignifiant atteignant parfois 10 quintaux/hectare, l’Algérie ne pourra pas, du moins dans les quelques années à venir, se permettre une autosuffisance en céréales. L’apport de la France dans ces importations est considérable. Pour la saison précédente 2006-2007, l’Hexagone a fourni 80% des achats algériens. Pour cette année, les quantités sont revues à la baisse de près de 50%. Les exportations françaises attendues vers notre pays pour l’exercice actuel sont de l’ordre de 1 million de tonnes de blé tendre et de 200 000 tonnes en blé dur, contre 2,5 millions de tonnes de blé tendre et plus de 500 000 tonnes de blé dur.

Ainsi, la France reste le premier fournisseur de l’Algérie. Les importations algériennes sont tournées, indique l’ambassadeur de France à Alger, M. Bernard Bajolet, principalement vers la France. En dehors de l’Union européenne, notre pays est le premier client de France export céréales (FEC). L’ambassadeur a rappelé la volonté de son pays à aider l’Algérie pour une exploitation maximale de ses potentialités, une amélioration du rendement et de la qualité de la production. “Aider l’Algérie pour qu’elle produise plus ne veut pas dire que la France va vendre moins”, explique M. Bajolet. Il plaide pour que l’industrie céréalière française vienne investir en Algérie, notamment dans les activités de stockage, la meunerie, la formation. Ce sont autant d’aspects qui favorisent le partenariat stratégique auquel aspirent les deux États dans cette filière. “Les céréaliers français répondront toujours aux besoins de l’Algérie. L’offre française sera encore présente et régulière”, rassurera l’ambassadeur dans son intervention au cours des 8es rencontres franco-algériennes des céréales 2007 qui ont eu lieu hier à Alger.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Liberté