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La facture alimentaire de l’Algérie en hausse en 2007

lundi 16 juin 2008, par Rédaction

La facture d’importations de produits alimentaires en Algérie a atteint près de 5 milliards de dollars en 2007.

L’Algérie et les importations alimentaires.

La sécurité alimentaire de l’Algérie préoccupe le gouvernement, particulièrement dans cette conjoncture marquée par une flambée considérable des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux. Rien que pour l’année 2007, la facture alimentaire du pays a atteint près de 5 milliards de dollars, ce qui a poussé les experts à tirer la sonnette d’alarme afin de prévenir les officiels sur les risques de cette dépendance à l’étranger. Le développement du secteur agricole, notamment les cultures céréalières, conjugué à une réorientation de l’économie nationale vers le secteur de production de biens, reste la seule option offerte actuellement pour s’assurer à moyen terme une baisse de la facture alimentaire qui risque d’atteindre d’ici 2010 les dix milliards de dollars. Pour l’instant, l’Algérie est loin de garantir l’autonomie alimentaire en raison non seulement des faibles performances du secteur agricole mais également à cause de l’absence d’un vrai tissu industriel de PME dans le secteur agroalimentaire.

Hier, le directeur général des PME, Boukhalfa Khamano, a estimé que la réorientation de l’économie nationale vers la production de biens est la seule issue pour garantir la sécurité alimentaire de l’Algérie. « On est en train de lancer au niveau du ministère un programme de mise à niveau des industries agroalimentaires. Il y a entre 1.200 et 1.600 PME qui sont intéressées par ce programme de mise à niveau mais pour l’instant nous n’avons pu traiter qu’une centaine de dossiers », assure ce dernier tout en signalant que sa direction dispose d’un fonds de 3 milliards de dinars pour mener à bien cet ambitieux programme. Cependant, l’invité de la rédaction de la chaîne 3 a estimé que la mise à niveau des PME n’est pas suffisante pour relancer le secteur de production des biens en Algérie, puisqu’on ne doit pas omettre l’environnement économique dans lequel elles progressent. Le premier obstacle reste la concurrence déloyale du secteur informel qui représente actuellement près de 50% du marché local.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Financier