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La frontière entre l’Algérie et le Maroc restera fermée

dimanche 23 mars 2008, par Souad

L’ouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc reste un sujet délicat en raison de la contrebande et des trafics de drogues et d’armes.

L’Algérie n’ouvrira pas sa frontière avec le Maroc.

L’Algérie a accueilli froidement la demande des autorités marocaines pour la réouverture des frontières terrestres pour le motif qu’elle serait préjudiciable à notre pays à cause du phénomène de la contrebande et du trafic de drogues. L’Algérie a également posé ce qui s’apparente à des conditions pour la naturalisation totale des relations bilatérales, avec en tête le contrôle sécuritaire des frontières de la part des Marocains. La réserve officielle vis-à-vis de la demande marocaine s’est exprimée par le biais du ministre de l’Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, qui a déclaré à la radio-chaîne trois que l’Algérie « n’est pas pressée de réouvrir les frontières, car nous évaluons l’ampleur des dommages qu’engendrerait une décision comme celle-là, notamment le phénomène de la contrebande ». Il a également indiqué : « je ne dis pas que l’ouverture des frontières va accentuer le phénomène, mais il ne contribuera pas à son apaisement de toute manière ».

Malgré ça, Zerhouni pense que la mesure de réouverture des frontières du côté algérien n’est pas « exclue, mais elle n’a pas, pour nous, un caractère d’urgence ». Le ministre de l’Intérieur a déclaré que l’affaire remonte à de longues années (14 ans précisément), et que la génération qui n’a pas vécu les évènements de cette période « doit connaître les raisons qui ont poussé l’Algérie à fermer les frontières ». Il a poursuivi dans le même sujet : « Vous savez très bien que l’initiative de fermeture des frontières n’est pas venue de chez nous, mais qu’elle est due à des mesures prises par l’autre partie », en référence à la décision du Maroc qui a imposé le visa aux ressortissants algériens, en plus du lancement d’une campagne de poursuite contre les Algériens résidants sur son territoire, comme réaction à l’attaque terroriste qui a ciblé des touristes étrangers à Marrakech en 1994. Le Maroc avait alors accusé l’Algérie d’être impliquée dans l’attentat.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après El Khabar