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La grève dans les universités algériennes peu suivie

dimanche 21 octobre 2007, par Rédaction

La grève dans les universités algériennes à laquelle a appelé le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) aurait été peu suivie.

Les universités algériennes ont peu suivies l’appel à la grève.

Pour le CNES version Rahmani, « c’est une véritable réussite », alors que pour la coordination des sections CNES, c’est un « cuisant revers » qui exige une remise en question profonde et « un retour salvateur à la base ». En tout état de cause, on n’en est pas encore à l’heure des bilans, vu que le mouvement de protestation a encore deux jours devant lui. En cette première journée de grève dans les universités algériennes, les appréciations étaient complètement contradictoires : le mot d’ordre de la grève a été massivement suivi pour les uns et complètement ignoré pour les autres. Pour M. Rahmani, coordinateur national du CNES, cette première journée a été un « succès total » dans pas moins de 28 universités du pays. « A l’université d’Alger, seul 20% des cours ont été tenus. Idem pour M’sila où 15% des cours ont eu lieu. Il y a aussi les examens de magister qui ont eu lieu car on n’a pas voulu pénaliser les étudiants. On n’a pas une démarche jusqu’auboutiste », affirmé M. Rahmani. Si l’on excepte les vacataires qui n’ont pas droit à la grève, on peut considérer que « cette première journée a démontré que le CNES est indivisible », ajoute le coordinateur du CNES.

A l’université de l’USTO, « les cours se sont déroulés tout à fait normalement », selon l’administration. Les bureaux de la section CNES-USTO étaient, tout au long de la journée d’hier, fermés. Une manière pour la coordination de l’USTO de prendre ses distances avec la nouvelle direction du Conseil national. A l’université d’Es-Sénia, où la section CNES est en revanche partisane de la nouvelle direction du CNES, la situation semble différente avec un coordinateur, M.Mokhtari, qui est membre du nouveau bureau national. Mais là aussi, « les cours se sont déroulés normalement », selon le vice-recteur, M.Benayad, même si pour le coordinateur de la section CNES de l’université d’Es-Sénia, « l’adhésion des enseignants a été massive », car sur les 1.700 enseignants que compte l’université, plus de 300 ont assisté à l’AG tenue à 10 h. A l’université de Sidi-Bel-Abbès, la situation a également été « normale », selon les enseignants, avec notamment la tenue des examens de magister. A Constantine, l’appel du CNES pour l’observation de trois jours de grève n’a pas eu, à l’évidence, d’écho notable et les cours se sont déroulés le plus normalement du monde. L’absence totale de mobilisation s’explique par le fait que le CNES à Constantine est victime de ses antagonismes profonds, dont l’expression est matérialisée par le bicéphalisme de la représentation syndicale.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran