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La lutte contre la toxicomanie en Algérie

lundi 25 juin 2007, par Bilal

L’Algérie doit se doter d’une stratégie efficace de lutte contre la toxicomanie selon le Pr Mustapha Khiati, président de la FOREM.

La toxicomanie se répand en Algérie

« Les moyens financiers dépensés dans le cadre de la lutte officielle contre la toxicomanie sont énormes au moment où la société civile activant sur le terrain est privée du minimum », a souligné le chef de service de pédiatrie de l’hôpital Belfort. Ce dernier a soulevé de nombreuses interrogations sur la stratégie des pouvoirs publics dans la lutte contre la toxicomanie en Algérie, entre autres la récente création de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, visant à regrouper les efforts de prévention dans ce domaine. Cela suffira-t-il à contenir un phénomène qui semble avoir dépassé les possibilités institutionnelles ? Quelle est son efficacité sur le terrain et pourquoi son rattachement au ministère de la Justice dont le rôle est l’application de la loi ? Les enquêtes menées jusque-là par des associations ou autres institutions, bien que partielles, ont montré l’ampleur du phénomène dans notre société.

« Le phénomène est une réalité et la recherche des chiffres relève de la polémique. Le plus important à l’heure actuelle est la recherche de solutions ainsi que l’activité sur le terrain », a indiqué le professeur Khiati. En effet, le phénomène n’a cessé de se développer et les chiffres sur la consommation sont révélateurs. « Les enquêtes menées par la FOREM ont montré que l’Algérie s’enfonce progressivement dans la consommation de drogue avec 6,6 % en 2000, 26,5 % en 2002 et 35 % en 2006 », a-t-il ajouté. Les enquêtes de la FOREM ne sont pas les seules à confirmer cette tendance à la hausse, la cellule de la Gendarmerie nationale pour la protection des mineurs ayant mené l’année dernière une enquête sur le phénomène dans les lycées d’Alger qui a révélé que 45 % des lycéens consomment de la drogue dont 12 % à l’intérieur même de leur établissement scolaire. L’information fait énormément défaut, selon le professeur, qui indique que parmi les sondés de 2006, 34 % des chômeurs et 15 % des étudiants n’ont jamais lu un document sur la drogue.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant