Accueil > INTERNATIONAL > La paix entre le Maroc et le Polisario est possible

La paix entre le Maroc et le Polisario est possible

samedi 13 septembre 2008, par Rédaction

Une issue acceptable au conflit qui oppose le Maroc et le Front Polisario au Sahara Occidental est possible selon les Etats-Unis.

Condoleezza Rice s’exprime sur le conflit entre le Maroc et le Polisario.

Les Etats-Unis ont décidé de réviser leur position sur la question du Sahara Occidental. C’est en tout cas la conclusion qu’ont tirée les observateurs des propos tenus sur le sujet par la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice lors de la conférence de presse qu’elle a animée conjointement avec son homologue marocain, Taïeb Fassi Fihri, à l’issue de la visite qu’elle a récemment effectuée au Maroc. La secrétaire d’Etat américaine a en effet soigneusement évité d’exprimer toute forme de soutien au plan d’autonomie que les autorités du Maroc veulent imposer comme unique solution sur laquelle les négociations maroco-sahraouies devaient aboutir. Tout en considérant qu’il « était temps que le conflit soit résolu », elle a néanmoins précisé que « ce que nous recherchons, c’est une solution mutuellement acceptable ». Précision qui, au grand dam de Rabat, signifie que la diplomatie américaine renonce à faire pression pour qu’il soit tenu compte du seul point de vue marocain dans l’affaire.

Ce revirement américain devrait rendre plus aisée la tâche au nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU dans la région, qui n’est autre que le diplomate américain Christopher Ross. Le choix de Ban Ki-moon en la personne de Christopher Ross a été de toute évidence déterminé par ce rééquilibrage qui s’est produit dans la position américaine, préfigurant que les Etats-Unis sont désormais déterminés à soutenir de véritables négociations de paix entre les Sahraouis et les représentants marocains. Dire que les Marocains « n’encaissent » pas le changement de vision qui vient de s’exprimer chez l’un de leurs principaux alliés sur la scène internationale est un euphémisme qui se rend pas compte exactement de leur déconvenue. En évitant de rencontrer Condoleezza Rice, le Roi Mohammed VI du Maroc a montré l’étendue de celle-ci. Déjà ébranlées par la fin de mandat notifiée par l’ONU à Peter van Walsum, en qui ils ont eu un allié complaisant, les autorités du Maroc le sont désormais encore plus par l’attitude américaine. Ces deux événements leur signifient que le temps des tergiversations est clos et qu’il leur faut admettre que les négociations à sens unique qu’elle ont voulu imposer doivent s’ouvrir désormais à toutes les propositions qui sont sur la table.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran