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La politique de l’emploi en Algérie en débat

vendredi 2 mai 2008, par Rédaction

Le gouvernement estime que sa politique pour la relance de l’emploi en Algérie est prometteuse et devrait permettre de créer des centaines de milliers d’emplois par an.

Tayeb Louh sur l’emploi en Algérie.

Le phénomène du chômage en Algérie n’a cessé de ronger des tranches entières de la population active, et va en s’aggravant. Les pouvoirs publics ont tenté de réagir en mettant en place une nouvelle stratégie de l’emploi, qui se veut plus incitative que les précédentes. Cette nouvelle politique, annoncée il y a quelques semaines, entrera en vigueur dès le 2e semestre 2008, selon le ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de l’Emploi, Tayeb Louh, qui l’a présentéen il y a quelques semaines. Cette nouvelle stratégie applicable sur quatre ans (2009-2013) prévoit, selon Louh, l’introduction de nouvelles mesures pour l’encouragement de l’emploi des jeunes et la création des PME en Algérie. Trois volets seront développés. Il s’agit notamment de l’appui à la promotion de l’emploi salarié et le développement de l’entreprenariat, en direction notamment des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, dont le nombre est estimé à 120 000 annuellement. Le deuxième concerne des jeunes ayant un niveau d’enseignement secondaire ou un diplôme de formation professionnelle, tandis que la troisième concerne les jeunes sans qualification, ni niveau d’instruction.

Dans les détails, Tayeb Louh a indiqué, à titre d’exemple, que le gouvernement décidera de subventionner les postes d’emploi à travers des incitations fiscales et parafiscales. Il est envisagé, entre autres, de créer de nouveaux dispositifs : d’aide à l’insertion professionnelle (Daip), le contrat d’insertion des diplômés (Cid), le contrat d’insertion professionnelle (Cip) et le contrat de formation insertion (Cfi) viendront, ainsi, remplacer respectivement les Cpe, les Esil et les emplois saisonniers. La nouvelle stratégie de l’emploi en Algérie prévoit aussi de nouvelles mesures en direction des employeurs. En plus de la réduction des charges patronales, les autorités, à travers l’Anem, proposeront des contrats de travail aidé (Cta). Selon le ministre du Travail, l’offre d’un contrat de travail aidé a pour but de favoriser le recrutement des diplômés. Le Cta assure aux employeurs une contribution de l’Etat au salaire du jeune diplômé, de façon dégressive et pendant une durée de cinq ans, a-t-il ajouté. Que pensent les organisations patronales ? Même si elle est favorablement accueillie dans sa globalité, la nouvelle stratégie suscite des avis quelque peu différents.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté