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La réforme bancaire en Algérie en question

lundi 26 novembre 2007, par Ahlem

La réforme bancaire en Algérie semble être remise en cause après la suspension de la privatisation du Crédit populaire d’Algérie.

La réforme bancaire piétine en Algérie.

Le ministère des Finances a annoncé samedi, la suspension de l’opération de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA). L’ouverture des plis était pourtant programmée pour aujourd’hui. Ce revirement n’est pas sans nous rappeler le cheminement de la loi sur les hydrocarbures. Il en est même la meilleure illustration de la volte-face des pouvoirs publics. Une polémique violente avait éclaté, par presse interposée, entre les pour et les contre au sujet de la loi Khelil. Votée par le Parlement en avril 2005, et publiée au Journal officiel, la loi n’avait jamais été mise en oeuvre. ET pour cause, le président de la République n’avait pas signé les décrets d’application. Une autre version de cette loi revue et amendée, fut alors remise aux députés en 2006 pour adoption.

Ainsi, le ministère des Finances qui motive le gel de la privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) par l’impact non encore évalué de la crise internationale des crédits hypothécaires, souligne que l’objectif est de réunir toutes les conditions d’un transfert de savoir-faire bancaire, technique, commercial et financier au CPA. Ces arguments ne semblent pas convaincre les spécialistes ni les représentants des banques soumissionnaires. Certains se demandent pourquoi avoir attendu la veille de l’opération pour se rendre compte que le CPA n’allait pas rapporter gros. Cette situation nous rappelle aussi l’échec de la privatisation de l’entreprise publique BCR spécialisée dans la boulonnerie et la coutellerie. Lancée fin 2005, la mise en vente de l’entreprise publique BCR n’a pas abouti. Les spécialistes s’accordent à dire qu’un éventuel échec de l’ouverture du capital du CPA aurait des conséquences néfastes sur l’avenir de cette banque et la réforme bancaire en général. Une réforme déjà critiquée suite à la liquidation, l’une après l’autre, des banques privées algériennes. Il est clair aussi que l’image du système financier algérien ne sera pas reluisante chez les investisseurs étrangers, auxquels il a été reproché un manque d’engouement pour le marché algérien, malgré toutes les facilités accordées.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression