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La réforme de la justice piétine en Algérie

mercredi 9 avril 2008, par Ahlem

L’Etat doit accélérer la réforme de la justice en Algérie pour répondre aux attentes du peuple Algérien qui dans sa majorité, ne fait pas confiance à ses institutions.

La justice en Algérie.

Procureurs généraux et présidents de cour, juges exerçant au niveau des pôles judiciaires de compétence territoriale élargie, officiers de la police judiciaire et représentants de la cellule de traitement des informations financières, se sont réunis hier lors d’une rencontre d’étude consacrée aux « mécanismes juridiques de travail des pôles judiciaires spécialisés » en Algérie. Il a été également question d’échange d’informations entre Etats sur les nouvelles formes de criminalité. Dans une conférence en marge de cette rencontre, le directeur de la formation au ministère de la Justice, Si Hadj Mohand Arezki, expliquera que cette réunion a pour but de permettre aux procureurs et chef de cours de s’imprégner de méthodes de travail afin que les relations entre magistrats de ces pôles judiciaires et ceux des juridictions qui sont sous leur coupe soient des plus efficaces.

L’Algérie, qui est signataire de plusieurs conventions internationales relatives à la lutte contre la nouvelle criminalité, a sur le plan interne apporté des modifications en complétant le code de procédure pénale par des nouvelles mesures qui étendent la compétence territoriale de certains tribunaux en ce qui concerne le traitement des dossiers touchant aux infractions liées au trafic de drogue, au crime organisé, à l’atteinte au système de traitement automatisé de données, au blanchiment d’argent et également au terrorisme et aux infractions relatives à la législation des changes. Quatre pôles existent pour le moment. D’autres « pourront être créés en fonction de la situation », a expliqué pour sa part le directeur des affaires juridiques et judiciaires du ministère de la Justice, Mohamed Amara. Ces pôles sont dirigés en tout par 37 magistrats choisis parmi les meilleurs (procureur, juge d’instruction et magistrat du siège). Il s’agit du pôle d’Alger, de Constantine, d’Oran et de Ouargla. La justice algérienne entend également instituer des pôles judiciaires en matière civile qui se chargeront des contentieux relatifs au commerce international, la faillite et le règlement judiciaire, les banques, l’assurance, la propriété intellectuelle, le contentieux maritime et aérien et de tout contentieux, souligne-t-on, induit par les nouvelles orientations économiques.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran