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La violence redouble en Irak

lundi 25 avril 2005, par nassim

La plus meurtrière des multiples attaques du week-end en Irak a tué 15 personnes près d’une mosquée chiite de la capitale.

L’Irak, toujours sans gouvernement, a vécu un nouveau week-end de violences.

La violence redouble en Irak.

Quinze personnes ont été tuées et une quarantaine d’autres blessées dans des explosions hier soir près d’une mosquée chiite de Bagdad, a indiqué un responsable de la police. Sept personnes ont par ailleurs été tuées et des dizaines d’autres blessées dans l’explosion de deux voitures piégées, hier, dans l’enceinte de l’école de police de Takrit, à 150 kilomètres au nord de Bagdad. Un kamikaze est entré dans la cour de l’école au volant d’un véhicule qu’il a fait sauter au milieu d’une foule de policiers. Alors que policiers et passants se précipitaient pour venir en aide aux victimes, un deuxième kamikaze a pénétré dans l’enceinte de l’école et y a fait exploser son véhicule. Les personnes tuées sont toutes des policiers. La branche irakienne d’Al-Qaeda a revendiqué sur un site Internet la responsabilité des deux attentats. Plus de 400 militaires et policiers irakiens ont été tués ces six dernières semaines, selon des chiffres cités par le site Internet www.icasualties.org, qui comptabilise les morts en Irak.

L’armée américaine a d’autre part annoncé hier la mort d’un de ses soldats, détaché auprès des marines à Fallouja, tué la veille à l’ouest de Bagdad, ce qui porte à 1 563 le nombre de soldats américains morts en Irak depuis l’invasion du pays, il y a deux ans. Par ailleurs, quatre rebelles sont morts et un cinquième a été blessé en tentant de placer à l’aube des charges explosives au sud de Bagdad. Et, à 20 kilomètres au sud de la capitale, deux Irakiens ont été tués lors de l’attaque d’un convoi de l’armée américaine.

Samedi, un cameraman de l’agence Associated Press, Saleh Ibrahim, a été tué alors qu’il couvrait des combats à Mossoul, dans le nord du pays, a annoncé l’agence américaine. Hier, Reuters s’inquiétait de la détention dans la même ville d’un cameraman de Reuters Television, Nabil Hussein. Ses proches ont fait savoir qu’une vingtaine de policiers avaient fouillé son domicile samedi matin avant de le battre, rouant aussi de coups son chauffeur et un de ses confrères avant de l’arrêter.

Source : liberation.fr