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Le Maroc accepterait-il un référendum ?

mardi 23 août 2005, par Samir

Le Maroc ne semble pas prêt à accepter l’exécution du plan Baker qui prévoit l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans le Sahara Occidental. La libération des prisonniers marocains du Polisario n’y a rien changé.

Le Maroc maintient son refus du plan Baker malgré la libération des prisonniers marocains.

L’Algérie ne se considérant pas comme partie prenante du conflit entre le Maroc et le Sahara Occidental, milite pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies. Quant au Maroc, il ne veut surtout pas entendre parler de ce référendum et considère que les provinces du sud sont une partie inaliénable de son territoire.

Finalement à quoi riment les déclarations du sénateur américain Lugar qui invitait algériens et marocains à trouver une solution au conflit du Sahara Occidental, lui qui sait mieux que personne qu’avant même de vouloir prendre des initiatives publiques dans cette région, il faudrait avant tout ménager les positions, voire les susceptibilités des uns et des autres. L’agence Reuters a souligné dans une dépêche vendredi que Washington souhaitait vivement un rapprochement entre Alger et Rabat et que soit trouvée une solution à la question du Sahara occidental pacifique et politique et qui « honore le principe d’autodétermination ».

Dans un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, il est dit que « le Royaume du Maroc se félicite des multiples appels lancés, ces derniers jours, par les partenaires de la région du Maghreb en faveur de la recherche, sous l’égide de l’ONU, d’une solution politique définitive et acceptable par toutes les parties, et de la relance, à cette fin, du dialogue entre l’Algérie et le Maroc ».

Si cette approche américaine qui veut que Algériens et Marocains se mettent autour d’une table semble trouver un écho certain auprès des Marocains on ne sait toujours pas ce que pensent les Algériens de cette proposition. D’autant que si on se réfère aux dernières déclarations du ministre français des Affaires étrangères à propos justement d’un rapprochement entre Alger et Rabat, cela avait eu pour conséquence de susciter l’ire de Abdelaziz Belkhadem ancien ministre des affaires étrangères et au fait du dossier du Sahara occidental qui s’exprimait néanmoins en tant que représentant personnel du président Bouteflika. Belkahdem avait lancé que l’Algérie et le Maroc n’avaient pas besoin d’un intermédiaire pour dialoguer.

Dans le même temps, la mise à contribution du Polisario dans la libération des prisonniers sahraouis ne permettra en aucune manière d’exclure cette partie essentielle du conflit avec tout ce que cela suppose, c’est-à-dire inscrire le règlement dans le cadre des revendications indépendantistes des Sahraouis enrôlés sous l’étendard du Front Polisario. Si le drame des militaires marocains prisonniers a connu son épilogue restera encore celui des disparus et prisonniers sahraouis (les révélations dans le cadre de l’Instance Equité et Réconciliation sont significatives quant aux méfaits de la machine répressive marocaine sous le règne de Hassan II).

Synthèse de Samir
D’après la nouvelle république