Le Maroc fait du lobbying sur le Sahara Occidental

Le Maroc, qui sait sa position « indéfendable » en cas de débat public, tente de réactiver ses machines lobbyistes allant jusqu’à tenter de « forcer la main » au secrétaire général de l’ONU. Au rythme où vont les choses désormais, pour ce qui concerne la question du Sahara Occidental, tout porte à croire que l’on s’achemine à grandes enjambées vers un « règlement » de ce conflit ou bien une imminente reprise du conflit armé. Le Maroc, sentant peut-être que les évènements allaient le dépasser sous une poussée internationale de plus en plus grande à l’ouverture d’un dialogue « sans préalable » entre les parties en conflit, vient de mettre en branle un plan de campagne qui en dit long sur sa volonté d’en « finir » avec cette question, mais à sa manière. Ainsi, le chef de la diplomatie marocaine, Fassi Fihri, à la tête d’une « très importante délégation », a-t-il été reçu durant le week end par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Une « occasion provoquée par Rabat », grâce au concours de ces diplomates grassement payés, afin de remettre sur le tapis sa prétendue proposition de règlement définitif du conflit.

Un communiqué rendu public hier par le département de Fihri indique en effet qu’il a été « mis à profit cette rencontre en vue de proposer une autonomie de cette région qui sera rattachée au Maroc ». Cette proposition, qui contredit foncièrement le droit international, mais aussi l’ensemble des résolutions adoptées en ce sens par le Conseil de Sécurité, rejette en effet le fait que le dialogue auquel avait appelé le Conseil de Sécurité consistait à se faire d’une part sans préalable aucun, et de l’autre en vue d’explorer les voies et moyens de tenir un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, cela dans les délais les meilleurs. Preuve en est, s’il en fallait d’autres, que le dernier représentant du secrétaire général de l’ONU pour la région, Peter Van Walsum, a fini par être « remercié », sur demande instante du Front Polisario, simplement parce qu’il avait été « convaincu » par la très « spéciale » diplomatie marocaine que « ce référendum n’était pas réalisable ». C’est dire que la démarche actuelle de Rabat n’est autre qu’une énième diversion appelée à demeurer sans effet sur la suite des évènements. Il n’empêche que la sortie de Rabat peut avoir des effets désastreux sur le processus de dialogue entamé entre le Maroc et les représentants légitimes du peuple sahraoui sous les auspices de l’ONU.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Courrier d’Algérie