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Le climat d’investissement en Kabylie reste morose

lundi 10 mars 2008, par Samir

Le climat de l’investissement demeure très rude en Kabylie en raison notamment de la dégradation de la situation sécuritaire.

climat d’investissement en Kabylie.

La pêche et le tourisme, sur lesquels table l’Etat pour relancer le développement économique local, croûlent sous des lourdeurs bureaucratiques et suscitent des désillusions. Théoriquement, Tizi-Ouzou, incrustée dans un ensemble national et centralisé, est sujette à la même politique de relance économique prônée pour l’ensemble du pays, excepté les Hauts-Plateaux et le Grand Sud. Bien que la Kabylie ait bénéficié d’un programme de rattrapage depuis 2005, pour combler le retard dans l’exécution du programme du développement « freiné » par les événements de 2001, elle demeure loin d’être une région attractive pour les investisseurs et les détenteurs de capitaux. Les paramètres qui détournent les potentiels investisseurs de la destination Kabylie sont multiples bien qu’on avance assez souvent la rareté du foncier industriel. Une excuse somme toute fondée vu la nature de la région dominée par des reliefs. Les porteurs de capitaux, eux, ne contredisent pas cet argument même s’ils sont plus fixés sur d’autres raisons d’ordre purement administrative quand ça ne relève pas de disposition affective dominante et permanente des personnes chargées de faciliter le lancement des projets.

L’administration continue malheureusement de traîner sa réputation qui n’honore aucunement ni ceux qui la détiennent encore moins l’Algérie d’une façon générale. Pour s’installer à Tizi-Ouzou en Kabylie, le détenteur de capitaux doit posséder un nerf d’acier et une patience inébranlable. Les démarches sont longues, très longues pour nombre d’hommes d’affaires à qui nous avons posé la question sur le climat de l’investissement dans cette wilaya, cernée par les deux grands ports d’Alger et de Bejaia et dotée d’un réseau routier appréciable. « Les choses n’avancent pas dans une administration frileuse et indolente. Parfois la mauvaise humeur d’un agent de bureau ou de son chef hiérarchique fait que l’entretien soit reporté ou le dossier remis au casier », témoigne un investisseur local qui a préféré garder l’anonymat pour ne pas « susciter les représailles des gens susceptibles. » Si le climat sécuritaire n’encourage pas les opérateurs étrangers à choisir la destination Kabylie, les locaux et nationaux sont plutôt découragés par « le climat de terreur administrative » qui s’abat sur eux dans chaque étape de la longue procédure qui précède l’obtention du sésame autorisant le début du chantier.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après la Dépêche de Kabylie