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Le coût du piratage en Algérie

mercredi 18 octobre 2006, par Rédaction

Le phénomène du piratage en Algérie a pris une ampleur inquiétante tant les pertes sont énormes, d’où le cri d’alarme du directeur de l’ONDA, Hakim Taousser, qui se plaint du manque de moyens de l’organisme public.

Le coût du piratage en Algérie

Le premier responsable de cet organisme public, censé protéger les droits d’auteur, a déploré, le long de son intervention, le peu de moyens dont dispose l’ONDA pour faire face à ce phénomène qui tend à se généraliser dans notre pays, classé parmi les tout premiers dans le monde touchés par le piratage. Pour corroborer ses dires, le directeur de l’ONDA donnera des chiffres qui donnent réellement du tournis aux contrôleurs, dont le nombre ne dépasse pas 45 à travers le territoire national, qui n’arrivent pas à s’imposer sur le terrain vu l’étendue de l’Algérie.

Le directeur explique ce nombre très restreint de contrôleurs par le fait que l’ONDA ne dispose pas d’assez de moyens financiers pour pouvoir recruter d’autres contrôleurs pour au moins diminuer de l’ampleur de ce phénomène. Les dégâts causés par le piratage s’élèvent, selon M. Taousser, à 578 millions de DA en 2004 et ce chiffre a forcément doublé, voire triplé durant les deux dernières années. « Si l’Etat ne prend pas des décisions radicales pour mettre fin au piratage, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC sera compromise », a précisé le directeur de l’ONDA.

A cet effet, l’ONDA a souvent interpellé l’Etat pour agir afin protéger le patrimoine culturel et surtout créer un fonds spécial pour la protection sociale des créateurs car ces derniers doivent être au fait de leurs droits. Tout en indiquant que la protection des droits d’auteur remonte au 18e siècle, l’intervenant a affirmé que ses services ont quand même et malgré les contraintes du terrain procédé à des saisies des produits piratés. Pour lutter contre le piratage en Algérie, dont les préjudices sont immenses que ce soit sur le plan financier ou moral, l’ONDA a proposé au gouvernement la création d’une commission de lutte contre la contrefaçon qui sera composée des représentants des ministères de la Culture, des Finances, de la Justice, du Commerce, de la DGSN et de la Gendarmerie nationale.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran