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Le crédit à la consommation en Algérie et ses impératifs

lundi 16 août 2010, par Rédaction

La suppression du crédit à la consommation en Algérie n’a pas été appréciée par les consommateurs et les opérateurs économiques.

Le crédit à la consommation en Algérie et ses impératifs.

Le crédit à la consommation est une question très sérieuse et complexe et ne doit pas être prise à la légère. Sa suppression en Algérie a provoqué un mécontentement au sein de la population, mais une analyse profonde de la question permettra de conclure que la suppression du crédit à la consommation en Algérie dans les conditions actuelles n’est pas une mauvaise chose. En premier lieu, il est clair que les rapports de force entre la banque et l’emprunteur n’est pas en faveur de ce dernier, c’est la banque, puissance financière, qui dicte ses exigences et impose sa vision des choses. Certes, c’est l’emprunteur qui sollicite la banque, mais celle-ci doit aussi prendre en considération les intérêts du client. La banque impose ses conditions : d’abord le taux d’intérêt est généralement très excessif ; la durée de remboursement est imposée alors qu’elle devrait être étudiée avec chaque client au cas par cas, sans exagération bien sûr ; quant à l’assurance, elle lui est imposée alors que le client doit avoir une certaine liberté de choix, notamment en matière de risques couverts.

Quant au montant qui lui est accordé, il n’est qu’illusoire : il est inférieur à celui censé avoir été fixé, puisque dès la mise en place du crédit et le virement de fonds vers le compte de l’emprunteur, opéré, celui-ci doit se préparer au paiement de la première mensualité qui survient quelques jours après, la banque n’ accordant même pas de délai de grâce, ne serait-ce qu’un mois. La banque, en fait, devrait indiquer au client le taux effectif annuel global ; en effet, c’est ce taux qui exprime réellement le coût du crédit, il est nettement supérieur au taux d’intérêt. Il est clair qu’il y a nécessité de protéger l’emprunteur, ainsi un dispositif législatif et réglementaire doit encadrer le crédit à la consommation en Algérie, car il ne faut pas perdre de vue que derrière l’emprunteur se trouve une famille qui doit aussi être protégée. Quant à l’impact du crédit à la consommation sur l’impulsion de la demande et les effets positifs sur l’ économie, c’est une question qui mérite d’être analysée.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan