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Le désaccord entre l’Algérie et l’Espagne menacent MEDGAZ

jeudi 14 juin 2007, par Ahlem

L’absence d’accord entre l’Algérie et l’Espagne sur le prix du gaz naturel exporté par Sonatrach au marché espagnol pourrait retarder le projet MEDGAZ.

L’Algérie exporte du gaz naturel vers l’Espagne

Le ministre de l’énergie Chakib Khelil a rappelé qu’en raison du retrait des sociétés Total et BP du projet Medgaz, Sonatrach a vu ses parts d’actionnariat passer à 36%, ce qui représente 3 milliards de m3. « Sonatrach, rappelle le ministre, a envoyé vendredi un recours à la Commission nationale de régulation de l’énergie en Espagne (CNE) pour que celle-ci avalise les 10% des actions héritées par l’entreprise après le retrait de BP et Total du projet. » La CNE a donné son accord d’obtenir les 36% des actions de l’entreprises Medgaz (gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne), mais avec des conditions « qui ont rien avoir avec l’actionnariat », estime le ministre, tout en relevant l’aspect contradictoire de ces conditions. « L’une de ces conditions est que Sonatrach ne pourra transporter moins de 80% du gaz », rappelle t-il. « Or, nous avons déjà une restriction de ne commercialiser que un milliard de m3 sur les trois qui reviennent à Sonatrach. Ainsi, nous avons déjà enfreint cette règle des 80% ! ».

La même commission, a-t-il relevé, a accordé ces derniers jours à Gaz de France (GDF) l’autorisation de distribuer son gaz en Espagne « sans la moindre restriction et sans même lui demander si elle possédait les parts de gaz qu’elle comptait commercialiser sur le sol espagnol ». Si les blocages venaient à persister, a-t-il dit, Sonatrach opterait pour l’alternative de la liquéfaction de son gaz pour le vendre sur d’autres marchés dans le monde, ce qui rendrait cependant le gazoduc Medgaz (entre l’Algérie et l’Espagne)« économiquement peu rentable », a noté le ministre. En attendant la décision de la CNE, Sonatrach ne contribuera financièrement au projet qu’à hauteur de 26% et non pas 36%. « A chaque fois qu’il y a une demande de fonds, nous contribuerons à hauteur de 26%, ce qui représente des risques pouvant retarder l’achèvement du projet », a indiqué M. Khelil. Selon le ministre, Sonatrach attend toujours la décision de la CNE quant à l’annulation de la première décision. Par ailleurs et au sujet de l’augmentation des tarifs, le ministre a affirmé que le dossier n’a pas été rejeté par le gouvernement.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après la nouvelle république