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Le gazoduc Nigeria-Algérie jugé structurant

dimanche 29 juillet 2007, par Samir

Le projet de gazoduc entre le Nigeria et l’Algérie, le Trans Saharan Gas Pipeline (TGSP), est un « projet structurant » selon Chakib Khelil.

Le gazoduc TGSP reliera l’Algérie et le Nigeria

Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqué que le TSGP, le projet de gazoduc transsaharien, initié par l’Algérie et le Nigeria, est véritablement un « projet structurant » allant dans le sens des intérêts de l’Afrique et de l’Europe. Son impact économique mais aussi social et écologique peut être « très important », a-t-il ajouté avant d’évoquer l’intérêt porté par les opérateurs européens à ce projet. Sur ce dernier point, Chakib Khelil a précisé que « les pays européens directement concernés, l’Italie et l’Espagne en l’occurrence, ont montré leur intérêt ainsi que certaines sociétés de ces deux pays. » Le ministre de l’Energie et des Mines note également beaucoup d’intérêt de la part « de constructeurs, de fournisseurs de tubes et d’acheteurs potentiels ». L’intérêt existe aussi au niveau des institutions financières, même si, a-t-il dit, le problème « n’est pas essentiellement financier ». Une fois les contrats de vente et d’achat de gaz conclus, « le reste devrait suivre », a-t-il estimé.

Le TSGP, ce sera une capacité de transport de vingt à trente milliards de mètres cubes par an. Il aura une longueur de 4 128 km, dont 1 037 au Nigeria, 841 au Niger et 2 310 en territoire algérien jusqu’à la côte méditerranéenne, soit le tronçon le plus long. L’ouvrage doit être mis en service en 2015. Il ne sera pas sans retombées économiques pour les pays de transit et leur voisinage. Le centre et le nord du Nigeria, comme le Grand Sud en Algérie, régions dépourvues d’infrastructures gazières, bénéficieront, ainsi, grâce au TSGP, de l’alimentation en cette matière, tandis que le Niger, pays de transit, et les pays limitrophes tels que le Mali et le Burkina Faso pourront tirer profit du « rapprochement » de cette source d’énergie. L’arrivée du gaz naturel dans ces contrées favorisera la création de zones économiques viables et propres et, partant, la fixation des populations et la diminution des flux migratoires vers l’Europe. Ce gazoduc permettra en outre de préserver, dans ces régions, l’utilisation du bois pour les besoins en énergie des populations, un bois prélevé sur les maigres surfaces boisées, seuls remparts contre la désertification.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune