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Le gouverneur de la Banque d’Algérie optimiste pour 2009

mardi 5 mai 2009, par Rédaction

Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Leksaci a estimé que la balance des paiements globale de l’Algérie pourrait être en équilibre en 2009.

Mohamed Leksaci le gouverneur de la Banque d’Algérie.

En dépit de la dégringolade spectaculaire des cours des hydrocarbures sur les marchés internationaux, la balance des paiements globale de l’Algérie « pourrait être en équilibre » en 2009, a rassuré, hier, Mohamed Leksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie. « Concernant la conjoncture, l’économie algérienne subit le choc externe inhérent à la chute des prix des hydrocarbures. Ce canal de transmission des effets de la récession mondial est apparu à partir du 4ème trimestre 2008. Cela affecte négativement la balance des paiements courants, mais la balance des paiements globale pourrait être en équilibre, cette année », signale le gouverneur de la Banque centrale. Pour Mohamed Leksaci, l’équilibre de la balance des capitaux atteint en 2007-2008 sera préservé également en 2009. Une « performance » très appréciable dans le contexte actuel de grave crise financière où un nombre croissant de pays émergents et en développement ont d’importants besoins de financements extérieurs. « Il importe de souligner que l’Algérie est citée par le FMI parmi un nombre limité de pays émergents et en développement à faible vulnérabilité », rappelle le gouverneur de la Banque centrale. Questionné sur la gestion des réserves officielles de change, il précise que s’il est clair que la Banque d’Algérie poursuivra la gestion « prudente » des réserves de change, « leur rendement subira l’effet du niveau historiquement bas des taux d’intérêt lié à la persistance de la grave crise financière internationale ».

Le gouverneur de la Banque centrale prévoit une poursuite de la bonne performance des secteurs hors hydrocarbures en Algérie grâce à l’importance des ressources du Fonds de régulation des recettes qui contribue à la poursuite du programme d’investissements publics. Abordant le renforcement du contrôle des établissements bancaires exerçant en Algérie, il annonce un nouveau système de « rating » des établissements bancaires pour le second semestre 2009. Le système « rating » au cours du premier semestre Le nouveau dispositif va autoriser une évaluation de la solvabilité des banques. Le système « rating » s’ajoutera à l’affinement des « stress test » au cours du premier semestre 2009, ajoute-t-il. Les « stress test » sont des opérations de simulation qui permettent de mesurer les capacités des banques à résister à d’éventuels chocs. La Banque d’Algérie « suivra de près l’évolution des risques, notamment la concentration des crédits, pour s’assurer du développement de crédits sains à l’économie », avertit le gouverneur de la Banque centrale. Il ajoute que le niveau des liquidités des banques à fin mars 2009 permet de soutenir la « poursuite de l’expansion des crédits à l’économie, notamment pour le financement des investissements productifs ». Il s’agit, pour l’Algérie, « de continuer à gérer au mieux cette période de crise économique et financière internationale tout en continuant à mettre en place les conditions nécessaires pour davantage de diversification de l’économie nationale, capitalisant sur les acquis de la stabilité macro-économique ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier