Accueil > ECONOMIE > Le limogeage du PDG d’Algérie Télécom fait débat

Le limogeage du PDG d’Algérie Télécom fait débat

mardi 13 mai 2008, par Bilal

Mouloud Djaziri ancien PDG d’Algérie Télécom a accusé la présidence de la République d’avoir été à l’origine de son limogeage abusif.

Boudjemaâ Haïchour critique le PDG d’Algérie Télécom.

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, visiblement irrité par les propos tenus la veille par l’ancien PDG d’Algérie Télécom Mouloud Djaziri dans les colonnes du quotidien El Watan, a apporté un démenti formel tout en affirmant que ces propos « n’engagent que M. Djaziri ». Précisant qu’il « assume au nom de l’Etat la responsabilité d’avoir mis fin aux fonctions » de cet ex-PDG, M. Haïchour a réfuté ainsi les déclarations de M. Djaziri selon lesquelles son limogeage est intervenu sur injonction de la présidence de la République. La décision a été prise après une « résolution de l’assemblée générale », a souligné le ministre en précisant que l’Etat est l’unique actionnaire de l’entreprise. M. Haïchour qui est revenu sur les raisons du limogeage, a tenu à affirmer qu’il n’est nullement question « de factures douteuses » comme cela avait été avancé par M. Djaziri. La facture de 6 millions de dinars évoquée par ce dernier et qu’Algérie Télécom devait honorer depuis 2005 au profit d’une personne qui lui avait fourni certaines prestations est tout à fait recevable, a soutenu le ministre qui a affirmé avoir eu la confirmation de sa recevabilité par M. Djaziri lui-même.

A partir de là, rien ne justifiait que ledit prestataire de services ne puisse pas recevoir son dû, a estimé M. Haïchour qui a tenu à préciser que ce n’est pas pour cette affaire que M. Djaziri a été démis de ses fonctions, mais pour « des affaires qui sont en relation avec l’Etat et avec le ministère de la Poste et des TIC ». Le premier responsable du secteur a, d’autre part, indiqué qu’il y a un mécanisme d’audit interne qui est en train de s’opérer au niveau d’Algérie Télécom et que c’est cela qui permettra de juger s’il y a des affaires douteuses ou non. La nomination de deux P-DG à la tête d’Algérie Télécom en l’espace de 6 mois, signe d’instabilité, pourrait avoir des répercussions négatives sur les futurs investisseurs qui attendent l’ouverture du capital de l’entreprise, même si le ministre soutient l’inverse.

Synthèse de Bilal, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant