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Le marché de la musique en déclin

lundi 23 janvier 2006, par Céline

Le marché de la musique a une nouvelle fois enregistré une chute des ventes de détail de 2% en 2005.

Le piratage est l’une des causes de la chute des ventes de musique, d’après les experts.

Le président de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), John Kennedy, a ainsi déclaré que les ventes au détail de musique enregistrée avaient chuté d’environ 2% l’an dernier, sur la base de données issues des trois quarts du marché. En 2004, le marché de la musique avait enregistré un chiffre d’affaires au niveau mondial de 33,6 milliards de dollars (25,8 milliards d’euros).

Cette baisse, annoncée au moment où se tient le Midem (Marché international de la musique) à Cannes jusqu’au 26 janvier, intervient en dépit d’un triplement des ventes de musique numérique à 1,1 milliard de dollars (910 millions d’euros) en 2005, contre 380 millions de dollars l’année précédente, selon un communiqué de l’IFPI publié jeudi.

"Le piratage sous toutes ses formes a été le facteur majeur" mais "pas le seul", selon Eric Nicoli, président d’EMI Group. S’exprimant dans le cadre du MidemNet Forum qui s’est ouvert samedi, à la veille du coup d’envoi de la 40e édition du grand rassemblement de l’industrie musicale à Cannes, Eric Nicoli a également cité la compétition plus forte venant des autres catégories de biens de consommation.

"Il y a 20 ans, il n’y avait pas de téléphones mobiles, pas de DVD, pas de jeux sur ordinateurs", a-t-il observé. "Dans les catégories qui existaient, comme les magazines, les cosmétiques, les vêtements (...), nous avons assisté à une explosion massive de choix" pour les consommateurs, alors ce n’est pas surprenant si les ventes de musique sont sous pression.

En 2005, une série de jugements ont été remportés par l’industrie contre le piratage musical, dont une décision en juin de la Cour suprême des Etats-Unis de l’autoriser à intenter une action contre la plate-forme d’échange Grokster pour encouragement aux infractions aux droits d’auteur. Grokster a dû verser 50 millions de dollars (41 millions d’euros) et a fermé ses portes.

Synthèse de Céline
D’après AP