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Le marché du crédit en Algérie fait débat

mardi 5 février 2008, par Rédaction

Les contraintes à l’expansion du marché du crédit en Algérie a été l’un des thèmes abordés lors d’une rencontre entre le ministère des Finances et les banquiers.

Karim Djoudi s’exprime sur le marché du crédit en Algérie.

Cette rencontre a au siège du ministère des Finances, l’ensemble des directeurs de banque, pour débattre de la situation du secteur bancaire en Algérie et sortir avec des propositions pour le dynamiser. Le coup d’envoi de cette réunion, la première du genre, a été donné par le ministre des Finances, Karim Djoudi. « C’est une rencontre d’écoute qui regroupe tous les établissement bancaires de la place », nous dira le secrétaire général de l’ABEF, Abderrahmane Benkhalfa. Selon lui, le but à atteindre c’est « d’impliquer les banques dans la croissance et le développement », et de les « recentrer sur les problèmes financiers de l’économie ». C’est justement ce qui est attendu des banques : « Une dose de volontarisme » pour prendre en compte les tendances du développement et « doper davantage » l’économie. La réunion devait permettre d’exposer « les contraintes de l’expansion du marché du crédit » en Algérie. Les banques doivent, en effet, sérieusement aborder la question du partage du risque, si elles veulent insuffler une dynamique à l’économie et accompagner les PME, en particulier, dans leur développement.

Il est également attendu de cette rencontre, qui se déroulera en cinq ateliers, que les banquiers expriment les préoccupations et les problèmes qu’ils rencontrent quotidiennement. « Des contraintes d’ordre juridique », ajoute le SG de l’ABEF qui estime nécessaire la révision de certains textes dans le sens d’une « plus grande liberté pour les banques ». Parmi les points à modifier dans l’actuelle réglementation bancaire, Benkhalfa pense particulièrement au financement des filiales des banques dont la suppression de l’interdiction est très attendue par les professionnels. Idem pour la « décriminalisation des actes de gestion, notamment dans le commerce extérieur et les crédits », affirme-t-il. Notre interlocuteur insiste, enfin, sur la nécessité pour le secteur bancaire et financier en Algérie de « revaloriser les ressources humaines ». Une condition sine qua non, selon lui, pour la bonne marche de toute réforme, d’autant que chez le privé, on ne lésine pas sur les moyens pour attirer les meilleurs du secteur public.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran