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Le partenariat public-privé en Algérie

mercredi 8 mars 2006, par Rédaction

Le partenariat public-privé en Algérie ne semble pas convaincre les patrons algériens qui notent le peu d’engagement du gouvernement envers cette approche prônée par Bouteflika.

L’Algérie a tout à gagner d’encourager la reprise d’entités étatiques par des privés nationaux, estime Issad Rebrab.

Tous ont indiqué s’être intéressés à la reprise d’entreprises publiques dans le cadre du processus de privatisation mais, dénoncent-ils, leurs demandes sont restées lettre morte, à de rares exceptions près. Et tous sont arrivés à la conclusion qu’en fin de compte, « la volonté politique fait défaut ».

Pour Issad Rebrab, concrétiser le partenariat public-privé ne relève malheureusement pas de la seule volonté des opérateurs des deux secteurs mais des politiques. Et les décideurs qui doivent soutenir les initiatives qui s’inscrivent dans une telle démarche « ont peur d’une émergence de grandes entreprises algériennes » qui sont les véritables moteurs de la croissance et dans lesquelles « l’Etat demeure le propriétaire à travers la fiscalité ». Pourtant, indique avec regret ce patron, à travers des reprises d’entités étatiques par des privés nationaux, « l’Algérie a tout à gagner ».

Explications : contrairement aux sociétés étrangères qui transfèrent leurs dividendes, affirme le président de Cevital, les sociétés nationales payent leurs impôts et réinvestissent les bénéfices. Il y a lieu, conclut ce patron, de « dédiaboliser les créateurs de richesses ». Plus loin, il raconte ses déboires d’homme d’affaires qui a présenté plusieurs projets de partenariat avec des entreprises publiques et qui « attendent toujours la bénédiction des pouvoirs publics ». Il cite l’intérêt de son groupe pour la conclusion d’un partenariat avec la SNVI. Idem avec ENIE, avec qui il sera question de la fabrication de panneaux solaires.

Le PDG de Saïdal soutient de son côté qu’un partenariat « algéro-algérien » est porteur de bons résultats, comme l’atteste une étude de la Banque mondiale. Mais sa concrétisation est conditionnée par la mise en place d’un cadre juridique et de mesures incitatives. La volonté politique affichée ne suffit pas à elle seule. De même, affirme-t-il sans détour, la démarche actuelle n’encourage pas la privatisation et le partenariat. Il plaide carrément pour sa refonte dans le cadre de nouveaux critères.

Synthèse de Rayane
D’après la Quotidien d’Oran