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Le patriotisme économique en Algérie

vendredi 29 août 2008, par Samir

L’Algérie tente de revoir son système de gestion économique dans un contexte international difficile marqué notamment par le patriotisme économique.

L’Algérie et le patriorisme économique.

La dernière mesure en date prise par le gouvernement pour tenter d’avoir la mainmise sur l’économie est celle liée à l’obligation, pour l’Etat d’accaparer 51% du capital des entreprises étrangères. Il apparaît, toutefois, que cette mesure n’est pas soutenue par d’autres actions. A titre d’exemple, une partie de la stratégie industrielle de l’Algérie est confiée à des cabinets d’études étrangers alors qu’une étude sur la stratégie revêt un intérêt si évident que le bon sens aurait voulu que la tâche soit confiée à des nationaux. Cet exemple, à lui seul, illustre, soit l’hésitation du gouvernement, ou pire, l’aveuglement dont il est atteint en voulant adopter une attitude rappelant étrangement celle du patriotisme économique pratiquée même par des chantres occidentaux du libéralisme. Il semble ainsi que l’Algérie veut se protéger contre des retombées négatives du marché international, non seulement dans la sphère réelle, mais aussi dans le domaine financer.

Des rachats d’entreprises et des décisions concernant leur probable fermeture pour des raisons de stratégie mondiale, peuvent laisser sur la paille des milliers de travailleurs algériens. Des pans entiers du secteur bancaire peuvent aussi être anéantis en Algérie. Il suffit de garder en mémoire la crise des surprimes aux Etats-Unis ainsi que son impact sur les banques mondiales, y compris sur celles exerçant en Algérie, pour s’apercevoir que l’onde de choc peut atteindre notre pays. Ces constats n’ont pas échappé aux analystes de la Banque d’Algérie qui rappellent les graves turbulences sur les marchés financiers internationaux depuis mi-2007 qui ont causé des perturbations financières mondiales et d’importantes pertes pour les banques internationales. D’autres risques sont encourus par l’Algérie suite à un probable ralentissement de la croissance de l’économie mondiale. Le taux de croissance de l’économie mondiale attendu pour 2008 serait de l’ordre de 3,7% contre 4,6% pour l’année 2007. Le seul élément jouant en faveur de l’Algérie est la hausse temporaire des prix des hydrocarbures mais cet avantage peut être anéanti par le jeu de parités entre les monnaies. L’Algérie a aussi un œil sur les crises mondiales pour réapprendre les vertus de l’économie étatique.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté