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Le risque Algérie demeure stable

samedi 13 septembre 2008, par Samir

L’appréciation globale du Risque Algérie demeure stable en dépit des attentats à la bombe perpétrés durant le mois d’août dernier au Centre du pays.

Le risque Algérie reste stable.

Cette confiance des compagnies d’assurance étrangères est due, selon des experts en assurances, à l’embellie financière enregistrée en Algérie suite à la hausse des cours des hydrocarbures sur les marchés internationaux. Pour l’assureur-crédit belge-Ducroire, l’appréciation du « Risque Algérie » n’a cessé de s’améliorer au fil des dernières années, pour passer à 2 sur une échelle de 1 à 7 (du moins au plus risqué) pour le risque politique. Le risque commercial reste néanmoins jugé « élevé » par Ducroire, en tout cas plus important que dans le pays voisin, la Tunisie. Euler Hermes SFAC, autre assureur-crédit, a, quant à lui, gratifié l’Algérie d’un C (sur une échelle de A à D). Son risque politique est inférieur à ceux de la Tunisie et du Maroc, mais sa note économique atteint celle du Maroc. L’OCDE a maintenu le risque-crédit de l’Algérie à 3 sur une échelle de 0 à 7 (du moins au plus risqué), un niveau atteint par nombre des pays émergents en relative bonne santé (comme Maurice ou la Tunisie). Ce positionnement globalement satisfaisant, l’Algérie pourra-t-elle le maintenir ? Rien n’est moins sûr. « L’Algérie bénéficie d’un avantage lié à la manne pétrolière », souligne Philippe Brossard, directeur de la recherche d’Euler Hermes SFAC.

La Coface, l’Agence d’assurance française qui évalue le risque dans 155 pays, a aussi maintenu la notation de l’Algérie en « A 4 » en 2008, c’est-à-dire au risque 4 sur une échelle de 7. « A 4 » correspond à un assez bon risque. Pour l’agence, l’Algérie est à l’abri d’une crise de liquidités. Mais le pays reste un cran en dessous de ses voisins régionaux en termes d’environnement des affaires. Il reste des contentieux en ce pays, des retards de paiement qui peuvent atteindre plusieurs millions d’euros. Si le prix du baril redescend à 40 dollars, l’Algérie peut revenir en arrière ». En termes de climat des affaires, l’Algérie a été classée, la semaine dernière, à la 132è position sur 181 économies, enregistrant un recul de sept points par rapport à l’année 2007 selon le Rapport 2009 « Doing Business » de la Banque mondiale. Dans les deux tiers des pays de la région Moyen-Orient / Afrique du Nord (MENA), le rapport fait état de 27 réformes entre juin 2007 et juin 2008, alors que la Banque mondiale n’a recensé aucune réforme majeure en Algérie. « En fait, l’Algérie n’a pas véritablement reculé. Ce sont les autres qui ont avancé dans les réformes en termes de facilitations des affaires », peut-on lire dans le rapport.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Financier