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Le soutien aux entreprises en Algérie

jeudi 15 mars 2007, par Samir

Une majorité d’entreprises publiques en Algérie ne survivraient pas sans le soutien financier de l’état selon le délégué général de l’ABEF, Abderrahmane Benkhalfa.

Les entreprises publiques soutenues par l’Etat en Algérie.

Faisant le point sur l’activité des crédits bancaires, le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), a affirmé qu’en 2006, les prêts immobiliers et les crédits à la consommation ont absorbé un encours de crédits de 205 milliards/DA sur les 1850 mds/DA accordés. Benkhalfa a regretté cependant que « ces crédits à la consommation soient destinés surtout à l’achat de produits importés. » A ce registre, il invitera les représentants des banques algériennes et étrangères présents à cette rencontre à considérer « le crédit à la consommation comme facteur de promotion de l’entreprise en Algérie et encourager la consommation des produits locaux. » Il soulignera, en outre, le « risque de surendettement » encouru par les citoyens emprunteurs et auquel ils s’exposent en cas de banalisation de ce type de prêts.

En s’adressant aux représentants des banques algériennes et étrangères présentes à cette rencontre, le représentant de la communauté bancaire relèvera par la même occasion que quelque « 80% des entreprises actives sont incapables de tenir la route sans un soutien financier actif de l’Etat ». Aussi, il a préconisé que l’Etat continue de doper les entreprises publiques en Algérie pendant une dizaine d’années encore à travers les mesures de soutien financier en vigueur sur les plans notamment fiscal et des conditions de crédit. Faisant une allusion à peine voilée aux scandales financiers qui ont éclaboussé la famille bancaire et, toutefois rassurant, il a abordé les problèmes de fraude et de la sécurité bancaires tout en se félicitant que « les leçons sont tirées et les systèmes de contrôle mis en place permettront de mieux sécuriser le circuit. »

Benkhalfa a, par ailleurs, souligné le stade relativement avancé qui caractérise la modernisation des moyens de paiement et annoncé l’ambition des banques d’introduire le commerce électronique en 2009. Il regrettera, toutefois, que la concurrence introduite dans le secteur avec l’avènement de banques étrangères s’opère pour plusieurs produits bancaires mais en exclusion des crédits aux entreprises. Il notera, d’ailleurs, qu’il existe actuellement 14 millions de comptes bancaires contre 7 millions auprès d’Algérie Poste, avec des prévisions d’un total de 30 millions pour ces deux secteurs regroupés à l’horizon 2015. En outre, le représentant de l’Abef a annoncé qu’un système de « rating » (cotation) des entreprises sera introduit début 2008 par trois banques publiques. Ce nouveau dispositif, qui sera confié plus tard à un organisme spécial de cotation, appréciera les entreprises selon des critères de performance, de compétitivité et de la place qu’elles occupent sur le marché et attribuera une cotation qualifiant leurs activités.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression