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Le tabagisme en Algérie

samedi 5 novembre 2005, par Souad

Les spécialistes s’inquiètent du fléau du tabagisme en Algérie et invite le gouvernement à réagir en ratifiant la convention du CCLAT pour protéger la population algérienne des ravages du tabac sur la santé.

L’Algérie tarde à lutter efficacement contre le tabagisme.

A propos de la convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT), le professeur Zoughaïlèche précise : « Le tabac est la première cause de mortalité évitable à travers le monde. L’OMS estime aujourd’hui qu’un fumeur sur deux mourra des conséquences du tabagisme. La fumée de tabac que l’on avale est composée de plus de 4000 substances dont plus de cinquante sont cancérigènes, mais est aussi composée de gaz toxiques et de métaux lourds (mercure, plomb, cadmium, etc.). Ces produits se trouvent dans les insecticides, les batteries de voitures et autres. Il est établi par ailleurs que la consommation de tabac crée une dépendance à la nicotine, dont il est très difficile de se défaire. La convention-cadre pour la lutte antitabac est le premier traité initié par l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les négociations ont débuté en octobre 1999 et ont été conclues le 1er mars 2003. La CCLAT a été adoptée à l’unanimité lors de la 56e assemblée mondiale de la santé le 21 mai 2003 par la Résolution 56.1 WHA. La convention-cadre est entrée en vigueur le 28 février dernier après la 40e ratification, et actuellement 76 pays l’ont ratifiée dont 12 appartiennent à l’Afrique. Tous les pays membres de l’OMS devraient la signer et la ratifier avant le 8 novembre 2005. »

L’épidémiologue Zoughaïlèche mettra l’accent sur la nécessité de ratifier la convention du CCLAT : « La ratification et la mise en œuvre de ce traité sont indispensables pour réduire les souffrances, les maladies et les morts que cause le tabac dans notre pays. La CCLAT comporte toutes les mesures voulues pour réduire la consommation du tabac dans notre pays. L’Organisation mondiale de la santé estime que 4,9 millions de personnes meurent chaque année de l’usage du tabac. Si cette tendance continue, ce chiffre atteindra 10 millions par an jusqu’à 2030, avec 70 % de ces morts dans les pays en développement. Les mesures de la CCLAT représentent une politique minimale de contrôle du tabac et le traité encourage explicitement les pays à aller au-delà de ces mesures. Une action vigoureuse de la part des pays donnera une chance au monde de réduire la souffrance humaine et les coûts pour les soins de santé relatifs au tabagisme. »

Synthèse de Souad
D’après El Watan