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Le traité d’amitié entre l’Algérie et la France en suspend

samedi 14 janvier 2006, par Ahlem

Pour relancer le projet de traité d’amitié entre l’Algérie et la France, un projet d’amendement du controversé article 4 de la loi de févier 2005 sera présenté prochainement par Jean-Louis Debré.

Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale française.

Dans une première réaction sur les ondes d’une radio parisienne, le président de l’Assemblée nationale, figure reconnue de l’héritage gaulliste et fidèle d’entre les fidèles du chef de l’Etat, avait donné à entendre que sa religion n’était pas alors faite quant à la forme que prendrait la réécriture de la loi et n’avait pas exclu le principe d’une abrogation pure et simple.

De toute évidence, le choix retenu semble être celui de l’amendement du seul article 4 qui stipulait précisément l’obligation pour l’enseignement de glorifier « le rôle positif de la colonisation » et qui, selon les propres termes de Jacques Chirac, devait « être réécrit » en raison des polémiques qu’il avait justement soulevées notamment en Algérie. Il faut d’évidence attendre la nouvelle copie livrée par le président de la chambre des députés -dont il convient aussi de relever que l’intervention sous cette forme dans le débat parlementaire demeure inédite- pour avoir une idée complète du sens donné à un amendement dont le principe avait été assez brutalement récusé il y a peu encore par la majorité UMP à l’occasion de l’initiative défendue par le Parti socialiste.

L’amendement n’est pas une fin en soi. On aura même noté la violence du ton des députés du parti majoritaire dans la défense de la loi et notamment de son article 4 et le fait est que le gouvernement français avait assez explicitement laissé faire. Outre d’enregistrer qu’il est bel et bien demandé aux députés de l’UMP de « manger leur chapeau », il n’est pas sans signification que la démarche d’amendement initiée par le président français contourne de fait l’Exécutif et que se pare de la première autorité législative.

Les fermes réserves algériennes sur cette loi ne peuvent, en effet, épuiser le lourd contentieux historique qui marque les rapports entre les deux pays et il est alors utile de rappeler la demande formelle, portée par le président algérien, en juin 2000 devant le Parlement français, d’un geste fort de la part de l’ancienne puissance coloniale en direction de la reconnaissance de ses responsabilités en Algérie.

Synthèse de Ahlem
D’après la Tribune