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Lenteur des privatisations en Algérie

jeudi 1er juin 2006, par Rédaction

Le président de la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie, Michel de Caffarelli, a estimé que le processus de privatisations des entreprises publiques algériennes est lent et donne peu de résultats au vu du nombre de projets.

Michel de Caffarelli

Michel de Caffarelli a souligné que la France est le premier fournisseur de l’Algérie et fait partie de ses plus grands clients. Selon lui, près de 200 entreprises françaises opèrent déjà en Algérie, créant quelque 10.000 emplois. « Ces entreprises veulent consolider leur position sur le marché algérien pour la garder le plus longtemps possible », a-t-il affirmé, mettant en exergue « la foule de renseignements sur l’Algérie que des entrepreneurs français demandent à la CFCIA ».

« On ne réalise pas à quel point l’Algérie a changé depuis cinq ans, c’est un pays qui bouge de façon extraordinaire. La vie a repris en Algérie », a-t-il ajouté. Pour étayer ses propos, De Caffarelli s’est appuyé sur le nombre d’avions « pris d’assaut » chaque jour à destination de l’Algérie, l’ouverture de nouvelles lignes aériennes et maritimes et le retour des compagnies aériennes étrangères. Il a également cité les constructions de logements, les grands chantiers comme le métro, le tramway, l’autoroute Est-Ouest, la nouvelle aérogare d’Alger, les écoles ouvertes.

Le déplacement du comité Algérie du MEDEF an mois de mai à Alger témoigne de la volonté des Français de ne pas laisser le champ libre à leurs concurrents, notamment les Américains qui marquent de plus en plus leur présence en Algérie. Les Français seront donc présents en force durant la Foire internationale d’Alger. Le président de la CFCIA a indiqué que 325 exposants français seront présents à la foire, soulignant que 55% parmi eux participent pour la première fois à cette foire.

Sur les privatisations des entreprises publiques, M. De Caffarelli a estimé que « même s’il y a beaucoup de projets, il y a peu de résultats », en raison de ce qu’il a appelé les « écarts entre ce qu’on offre et ce qu’on nous demande et aussi des lenteurs des négociations ». Pour illustrer ses propos, il citera le cas d’entreprises françaises « qui ont effectué jusqu’à 100 visites en Algérie dans le cadre de la privatisation d’une grande entreprise » et « souvent, a-t-il ajouté, il manque quelque chose de clair sur les dettes et le passif de ces unités ».

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran