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Les Allemands veulent plus de garanties en Algérie

lundi 7 décembre 2009, par Samir

Les investisseurs allemands souhaitent avoir plus de garanties avant de s’engager dans des investissements importants en Algérie.

Les Allemands veulent plus de garanties en Algérie.

La vice-ministre bavaroise de l’Economie, des Infrastructure, des Transports et de la Technologie, Katja Hessel, a estimé, hier à Alger, que les restrictions imposées par la loi de finances complémentaires 2009 pourraient constituer un frein pour les opérateurs allemands qui voudraient s’établir en Algérie. Accompagnée d’une délégation d’hommes d’affaires de différentes branches d’activité, la ministre a affirmé que la Bavière, qui est l’un des plus grands lands de la République d’Allemagne et la huitième économie en Europe, pourrait développer de fortes relations économiques avec l’Algérie, qui dispose d’importantes potentialités industrielles. Mais elle conditionne cet engagement par un climat juridique plus confortant afin de garantir les intérêts des opérateurs économiques. Un avis partagé par le directeur général de la Chambre algéro-allemande (AHK), Andréas Hergenröther, qui a affirmé que la réalisation des investissements dépend de la disponibilité des deux partenaires à coopérer mais aussi d’un climat juridique à même de garantir les intérêts des investisseurs étrangers. « Chaque partenariat devrait prendre en considération les intérêts des deux parties et les accords réellement équitables », a-t-il souligné, ajoutant que l’engagement des sociétés allemandes et bavaroises est de dépasser l’aspect commercial et d’approfondir le partenariat à travers le transfert de technologie, le savoir-faire et la formation continue.

Les Allemands, tout comme les autres opérateurs étrangers, estiment que l’Algérie fait marche arrière à travers la LFC 2009 après avoir libéré son marché, notamment concernant la limitation de l’actionnariat étranger dans les investissements à hauteur de 49 %. Une mesure justifiée par le gouvernement qui veut protéger l’économie nationale contre les aléas de la crise économique mondiale et la libérer de la forte dépendance des hydrocarbures. « C’est une réponse brutale dictée par les grands chamboulements engendrés par la crise économique mondiale et les opérateurs devraient connaître les règles du jeu et revoir leur méthode d’approche du marché algérien », a rétorqué le directeur général du développement industriel auprès du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Benhamdi Hamoud. « Nous voulons forcer la main aux opérateurs étrangers en les amenant à penser davantage aux investissements plutôt qu’aux opérations commerciales. Nous avons recentré les choses et nous misons actuellement sur des investissements durables et des partenariats équilibrés », a-t-il déclaré à l’adresse de la délégation allemande. Tout en soulignant la disponibilité de l’Etat à prendre en charge financièrement les projets d’investissement, ce responsable a affirmé que les sociétés algériennes ont plus besoin d’acquérir le savoir-faire.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant