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Les Etats-Unis soutiennent Israël

lundi 17 juillet 2006, par Ahlem

A l’occasion du sommet du G8, les Etats-Unis ont apportés leur soutien à Israël engagé dans une agression à grande échelle contre le Liban où plusieurs centaines de personnes ont été victimes des bombardements de Tsahal.

Liban : Les Etats-Unis soutiennent Israël

Les propos de George W. Bush affirmant qu’Israël avait le « droit de se défendre » et imputant au seul Hizbollah la responsabilité de la crise, constituaient de facto un veto US, au niveau du G8, comme d’ailleurs au Conseil de sécurité sur lequel les Etats de la Ligue arabe semblent fonder des espoirs illusoires. George W. Bush et son éternel allié, Tony Blair, veulent surtout criminaliser le Hizbollah et imposer les conditions d’Israël.

La secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza n’avait fait que reproduire le discours israélien en présentant le Hizbollah, le Hamas et accessoirement la Syrie et l’Iran comme étant la source des problèmes actuels. La cause était entendue. Le « message commun et fort » du G8 annoncé par la chancelière allemande Angela Merkel portait de manière quasi-exclusive l’empreinte américaine. Sans surprise, les priorités fixées par le G8 tendent à satisfaire avant tout les exigences de Tel-Aviv. Pas question donc de réclamer un cessez-le-feu sans que les objectifs de l’agression ne soient atteints. « Nous réclamons d’abord que les soldats israéliens rentrent sains et saufs en Israël et que les attaques sur Israël cessent, et ensuite, naturellement, qu’Israël cesse son opération militaire ». L’ordre de priorité est ainsi clairement fixé par les Etats-unis.

Le G8 appelle à créer les « conditions d’un arrêt durable des violences » et fixe cinq conditions : le retour des soldats israéliens capturés à Gaza et au Liban, l’arrêt des bombardements du territoire israélien, l’arrêt des opérations militaires israéliennes, le retrait rapide des forces israéliennes de Gaza, et enfin la libération des ministres et parlementaires palestiniens arrêtés. La formulation est faussement équilibrée. Elle reprend textuellement les conditions fixées par Israël, via l’Italie, pour un arrêt de l’agression : restitution des soldats capturés et retrait du Hizbollah du Sud Liban. Elle s’en prend aux éléments « extrémistes et ceux qui les soutiennent (Syrie, Iran) qui ne peuvent être autorisés à plonger le Proche-Orient dans le chaos » et appelle Israël, à qui est reconnu le « droit à l’autodéfense » à « exercer la plus grande retenue ».

Autant dire que le G8 autorise ouvertement Israël à mener sa politique d’agression et le « soutien » apporté au gouvernement libanais est strictement conditionné au désarmement du Hizbollah et au déploiement de l’armée libanaise dans le sud du pays. Il est évident que cet « Occident » fait front derrière Israël et que le « réalisme » des diplomaties arabes officielles n’est d’aucun effet sur la politique des puissances à l’égard des droits nationaux palestiniens et arabes. Tout au plus sert-il d’alibi supplémentaire pour s’en prendre à toute forme de résistance et la présenter comme de l’extrémisme et du terrorisme. Le G8, en fait, exerce une pression politique sur le Hizbollah afin de « fructifier » les massacres et les destructions commises par Israël.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran