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Les ambitions de la Russie au Maghreb

lundi 17 avril 2006, par Souad

La Russie de Vladimir Poutine semble confiante dans sa capacité de renouer un partenariat stratégique avec les pays du Maghreb.

Apprécié en Russie, Vladimir Poutine inquiète l’occident.

L’annonce de prochaines manoeuvres militaires algéro-russes dans la Méditerranée met sous tension les responsables de la sécurité européens et américains. Si, pour les premiers, le souci de voir défiler les armées des deux grandes puissances militaires planétaires dans une zone qui était, il y a encore peu d’années, une chasse gardée européenne, est compréhensible, pour les seconds, il y a aussi le fait de se voir encombrer par un concurrent de taille, qui, s’il met pied dans la région, y restera pour fort longtemps.

Depuis son escale à Alger, il y a près d’un mois, et le gros contrat d’armement passé avec l’Algérie, Poutine a toutes les chances de voir se renforcer les positions russes dans le Maghreb, devenu tout à coup un enjeu sécuritaire majeur. Préparée avec rigueur et sérieux par l’ambassadeur de Russie en Algérie, Vladimir Titorenko, en fin 2005, puis par l’envoyé spécial de Poutine, Igor Ivanov, le 21 janvier, la visite de Vladimir Poutine a été perçue par de nombreux observateurs politiques, comme un repositionnement au caractère particulier, en ce sens qu’il s’agissait pour Moscou d’une véritable « reconquista ».

Allié traditionnel et stratégique de l’Algérie, comme les Etats-Unis l’ont été pendant longtemps pour le Maroc, la Russie a perdu pied au Maghreb à partir de 1989. Aujourd’hui, Moscou prend en ligne de compte deux atouts : le déclin de l’influence française, et partant, européenne, dans la région maghrébine, et les visées de Washington au Maghreb. Dans ce combat pour retrouver une place au soleil parmi les grandes nations du XXIe siècle, la Russie conserve des atouts indubitables. Le plus grand, selon Gratchev, est sans doute l’abondance de ses ressources naturelles, convoitées par une économie de consommation mondialisée assoiffée de pétrole et de gaz, et dont les représentants les plus avides (Etats-Unis, Chine, Europe) se trouvent forcés de ménager l’ours russe convalescent.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après l’Expression