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Les assurances en Algérie restent peu développées

lundi 26 mars 2007, par Samir

Le secteur des assurances en Algérie tarde à se développer malgré le potentiel énorme du marché algérien, selon secrétaire permanent du Conseil national des assurances.

Abdelmadjid Messaoudi - le monsieur Assurances en Algérie.

"Le projet sectoriel d’assurances des catastrophes naturelles a démarré en 2003 en Algérie. Trois années plus tard, le produit mis en œuvre au forceps ne mobilise personne, encore moins les assureurs", a souligné M. Abdelmadjid Messaoudi, secrétaire permanent du Conseil national des assurances. Messaoudi, rappelant le rendez-vous des assureurs, organisé conjointement par l’UAR et le CNA en 2003, au cours duquel ont été évoqués “les impératifs de formation, recyclage et perfectionnement du personnel de l’encadrement et les progrès à réaliser en matière de management, des ressources humaines pour les mobiliser dans le sens des objectifs de performance de l’entreprise”, estime que “les progrès accomplis sont encore bien maigres.”

En matière de formation dans le secteur des assurances en Algérie, “les grands projets évoqués sont restés lettre morte”. Les modifications apportées à l’ordonnance 95-07, qui ont étendu la libéralisation en autorisant l’exercice des opérations d’assurance par des compagnies non résidentes, et la médiatisation qui les a accompagnées, conjuguées à une conjoncture financière des plus favorables, ont suscité une valse de délégations étrangères venues prospecter le marché. Pour autant, précise le secrétaire permanent du conseil national des assurances, “à ce jour, cependant, le seul projet en cours de concrétisation concerne les assurances de personnes. Étant donné l’ampleur de la demande potentielle et l’offre dérisoire dans cette branche, d’autres projets ne manqueront pas de voir le jour.”

Par contre, dans les assurances dommages, estime-t-il, les manifestations d’intérêt sont tout aussi nombreuses que les hésitations. “L’attention est très vite portée sur la configuration actuelle du marché des assurances en Algérie, en particulier sur les conditions de la performance”, explique M. Messaoudi, précisant qu’“au-delà de certains facteurs externes au secteur, jugés défavorables (insuffisances des services bancaires et financiers et lenteurs de l’administration judiciaire), les regards se dirigent nécessairement sur les tarifs et l’encadrement du marché”. Il évoque, en fait, la faiblesse des tarifs pratiqués dans les deux branches principales que sont “l’automobile” et “les risques d’entreprise”, et ce, “en liaison avec le blocage du tarif responsabilité civile (RC) autofixé centralement, mais aussi et surtout en liaison avec les pratiques concurrentielles imprudentes en cours et face auxquelles il est difficile de lutter individuellement”.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté