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Les étrangers dopent l’immobilier en Algérie

lundi 9 juin 2008, par Rédaction

Le marché de l’immobilier en Algérie connaît ces derniers mois une flambée sans précédent soutenue par la demande provenant des entreprises étrangères.

L’immobilier en hausse en Algérie.

La hausse des prix de l’immobilier en Algérie ne s’arrête pas là lorsque le « produit » est bâti sur plusieurs niveaux (étages) et dispose de commodités telles que l’aire de stationnement, les lignes de téléphone fixe, l’eau courante 24/24. Ce type d’immobilier est généralement destiné aux entreprises étrangères qui ne lésinent pas sur les moyens. Nouvellement installées en Algérie, ces firmes sont françaises, américaines, libanaises, égyptiennes, qatariennes ou encore iraniennes et tunisiennes. La liste serait longue pour énumérer toutes les nationalités des entreprises à jeter leur dévolu sur notre pays. « Elles gagnent beaucoup d’argent, donc elles mettent le paquet pour leur logistique », relève un analyste. La logistique se résume globalement en un bâtiment bien situé pour servir de siège à la société et une villa pour loger ses cadres expatriés, enchaîne un agent immobilier au faîte du marché étranger. Avouant agir sur un marché juteux, notre interlocuteur n’hésite pas à étaler son plan de charges. « J’ai loué des biens pour des montants mensuels dépassant parfois 2 millions de DA. Multipliez ça par douze et vous aurez pas moins de 2,4 milliards de centimes si l’on prend en compte les usages propres au marché de la location », confie l’agent immobilier.

Les propos de ce dernier sont corroborés par un autre agent qui cite comme exemple une villa de trois étages située à Chéraga. Son loyer : 240 millions de centimes par mois. Qu’a donc de particulier cet immeuble pour être proposé à une somme pareille ? « Un parking de 360 mètres carrés, une superficie similaire pour le jardin et le reste pour la bâtisse, soit en tout 1 000 mètres carrés », souligne l’agent, précisant que le client, une grosse boîte française versée dans les télécommunications, s’était finalement rétractée. A cause du prix ? « Non. Le client voulait une demeure plus proche de l’aéroport et ayant accès direct à l’autoroute. Ce qui n’est pas le cas pour cet immeuble dont l’accès nécessite toute une gymnastique pour éviter les bouchons qui caractérisent les alentours de Chéraga », regrette cet intermédiaire qui dit avoir perdu 240 millions de centimes, fruit de sa commission non aboutie. En revanche, une villa de deux étages avec garage, située à Ben Aknoun, a été louée à 180 millions de centimes à une firme étrangère. Le site, à un jet de pierre de l’autoroute, est parmi les quartiers les plus sécurisés d’Alger. « La sécurité est un critère important pour la clientèle étrangère », relève-t-on auprès de la corporation des professionnels de l’immobilier en Algérie.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant