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Les maladies cardiovasculaires sévissent en Algérie

dimanche 17 décembre 2006, par Bilal

Très répandues en Algérie où elles toucheraient le quart de la population, les maladies cardiovasculaires seraient la première cause de mortalité dans notre pays, selon l’Organisation mondiale de la santé.

L’hypertension sévit en Algérie

Devant l’urgence de la situation, des médecins ayant mené, à fond de train, l’enquête Tahina (transition épidémiologique et impact sur la santé en Afrique du Nord), ont donné des chiffres, voire des réalités alarmantes. En effet, 24% de la population algérienne est hypertendue, selon les enquêteurs. Soit un Algérien sur quatre, des personnes âgées entre 35 et 70 ans, est concerné. L’enquête menée en Algérie, depuis 2005, par l’Institut national de la santé publique (Insp), en collaboration avec l’Union européenne, la première du genre, a relevé qu’avec une prédominance féminine et une prévalence dans les milieux urbains, 12,2% des Algériens sont diabétiques. Pis encore, les résultats de l’enquête qui a ciblé un échantillon de 32.000 personnes donnent 14,51% de la population ciblée souffrant de dyslipidimie.

A titre de rappel, les maladies cardiovasculaires représentent, aujourd’hui, la première cause de mortalité en Algérie, selon le rapport de l’OMS de l’année précédente. Outre les facteurs favorisants, soit le tabac 11,5% et l’alcool 6,7%, l’enquête incrimine le régime alimentaire, ou l’hygiène de vie selon le Dr Berghout Abdelmadjid, spécialiste exerçant à Belcourt. Ce déséquilibre alimentaire est soutenu par des chiffres réels indiquant que le citoyen abuse de la consommation quotidienne de légumes secs au détriment des fruits et des produits laitiers. En sus, le citoyen algérien est connu par sa sédentarité, un facteur qui favorise notamment l’apparition des maladies cardiovasculaires. D’ailleurs, la durée moyenne de marche a été calculée à 1,03 heure par jour, ce qui est loin des normes recommandées par les spécialistes.

S’agissant des structures sanitaires fréquentées, les Algériens consultent en premier lieu les unités sanitaires de base (52%), les cabinets privés (39%) et enfin, les CHU (6,29%). Ce qui renseigne sur les pratiques clientélistes et de passe-droits qui rongent les structures hospitalières publiques. Interrogé, le Dr Berghout a révélé que, même si les salaires proposés et les structures hautement performantes sont derrière l’exode des médecins, les cabinets privés allégent cependant la lourde tâche du secteur public qui prend en charge 6,5 millions d’habitants pour un seul centre de soins spécialisé en chirurgie cardiovasculaire. « Le CPA a lancé, à peine deux mois, un "crédit santé" pour porter assistance aux médecins spécialistes en leur proposant jusqu’à 3 milliards de centimes pour ceux désirant acquérir un cabinet équipé et répondant à certaines exigences dont l’expérience, le lieu de travail etc. », a-t- il précisé.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après l’Expression