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Les marchés publics en Algérie

samedi 19 novembre 2005, par Ahlem

La nécessité pour l’Algérie de réformer la politique de passation des marchés publics se fait de plus en plus sentir à l’ère de la libéralisation de l’économie algérienne.

La transparence dans l’attribution des marchés publics en Algérie doit être une priorité du gouvernement.

Lors d’un d’un séminaire de formation sur le management des projets de développement local qui s’est ouvert jeudi à l’Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) de Bordj El-Kiffan (Alger), Abdelkader Ouali a affirmé que « Le gré à gré tend à devenir une règle dans l’attribution des marchés publics », et classe ce procédé parmi les nombreuses lacunes qui entachent l’attribution des marchés publics en Algérie. Ce n’est pas la première fois que le gré à gré est montré du doigt par de hauts responsables.

Lors de ce séminaire, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a d’ailleurs insisté sur « plus de transparence » dans l’attribution des marchés publics pour arriver à « une meilleure efficience dans l’élaboration et la mise en oeuvre des projets ». Il a également incité les directeurs de l’administration locale et les chefs de bureaux des marchés publics au niveau des wilayas à se conformer à la réglementation en vigueur concernant les marchés publics pour assurer « une bonne gestion et une meilleure maîtrise » de ce volet.

M. Ouali qui a relevé de « nombreuses lacunes et insuffisances » dans la conclusion des transactions publiques et mis l’accent sur le rôle du directeur de l’administration locale qu’il a qualifié d’« incontournable ». « Le directeur de l’administration générale au centre de tous les budgets aussi bien au niveau central que local », a soutenu le même responsable qui a fait part de l’existence d’un « chevauchement entre les commissions d’attribution et d’ouverture des plis des marchés publics ». « Cela crée un certain dysfonctionnement dans les prérogatives de l’une et de l’autre », a regretté M. Ouali qui a plaidé pour le respect des « délais légaux » dans l’attribution des marchés publics afin d’éviter « des retards dans l’exécution des projets ».

L’organisation de ce séminaire intervient dans un contexte économique marqué par le lancement du plan de consolidation de la croissance économique de 60 milliards de dollars du président Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs appels d’offres ont été lancés pour la réalisation de 1.000 km de l’autoroute Est-Ouest, la construction de logements, la réalisation de barrages, de station de dessalement d’eau mer... Toutefois, les moyens humains et moyens de l’administration algérienne ne sont pas à la mesure de la multiplication des offres publiques. D’où la nécessité de former le personnel chargé de l’attribution et du suivi des marchés publics en Algérie.

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran