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Les tensions entre l’Algérie et le Maroc mauvaises pour les affaires

lundi 18 décembre 2006, par Samir

Les tensions politiques entre l’Algérie et le Maroc, nées du conflit du Sahara Occidental, auraient des conséquences négatives sur le climat des affaires entre les deux pays, selon les patrons maghrébins.

Le président de l’Algérie et le roi du Maroc

La proposition de création de l’Union des hommes d’affaires maghrébins, faite par le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Lahbib Benyahia, a toutes les chances de rester une coquille vide, à l’image de l’UMA, victime des problèmes politiques entre l’Algérie et le Maroc. Depuis plusieurs années, le dossier du Sahara Occidental empêche la construction d’un marché maghrébin commun. En plus, la création d’une telle organisation devrait plutôt venir de la base, mais les hommes d’affaires algériens ne semblent pas très optimistes. « Les pays du Maghreb sont condamnés à améliorer leurs relations économiques.

C’est une nécessité de travailler ensemble pour, par exemple, mieux négocier avec l’Europe », explique Omar Ramdane, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE). L’Algérie a proposé de séparer l’économie du politique, de développer les relations économiques inter-maghrébines, mais nos voisins marocains veulent d’abord régler les questions politiques. « On n’a pas de données exactes sur ce que va rapporter à notre économie un marché maghrébin uni, mais les possibilités de partenariat existent. Par exemple, au lieu d’importer la main-d’oeuvre chinoise, on peut ramener les travailleurs marocains », ajoute M. Ramdane.

En fait, les relations économiques maghrébines sont bloquées à cause des tensions politiques entre l’Algérie et le Maroc. Avec la Tunisie, en apparence et si l’on se réfère au discours officiel, nos relations politiques et économiques sont bonnes. En réalité, les relations économiques sont mauvaises. Comme avec le Maroc, les échanges économiques entre l’Algérie et la Tunisie sont faibles. « Avec le Maroc, c’est clair. Les frontières terrestres sont fermées, les relations politiques tendues. Avec la Tunisie, officiellement, les produits algériens peuvent y entrer sans aucun problème, mais sur le terrain, c’est extrêmement compliqué d’exporter vers ce pays. Malgré les remarques du FMI, de la Banque mondiale, de l’Union européenne et des Etats-Unis, les pays maghrébins peinent à s’entendre pour créer un marché commun.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran