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Liban : Beyrouth sous haute sécurité

dimanche 10 décembre 2006, par Bilal

Plusieurs milliers de soldats et de policiers ont été déployés dans la capitale du Liban, Beyrouth, où une grande manifestation des libanais pro-syriens est prévue pour exiger la démission du gouvernement de Fouad Siniora et la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Fouad Siniora - Liban

La manifestation, qui doit débuter à 15h00 locales (13h00 GMT), a attiré dans la capitale de nombreux habitants originaires des campagnes faisant de la main le V de la victoire à bord d’autocars arborant des drapeaux aux fenêtres. "Nous voulons un gouvernement propre !", lit-on sur des banderoles déployées devant les bureaux du Premier ministre. "Nous ne nous lasserons pas, nous ne nous rendrons pas. Siniora doit partir !", lance Hussein Djammal, un jeune homme de 24 ans. "S’il s’obstine, nous sommes prêts à faire ce que nous demanderont les chefs de l’opposition".

"Siniora dehors !", scande la foule, qui agite des drapeaux libanais rouge et blanc frappés du cèdre vert au son de chants nationalistes répercutés par des haut-parleurs géants. Le bruit est clairement perceptible à l’intérieur du bâtiment abritant les services du gouvernement et où sont retranchés Fouad Siniora et la plupart de ses ministres. Des centaines de gardes ont déroulé des rouleaux de fil de fer barbelé et érigé des barricades autour des bureaux.

Dans une atmosphère de tension qui, pour certains, risque de faire basculer le pays dans une nouvelle guerre civile, des sympathisants de l’opposition campent depuis le 1er décembre dans le centre de la capitale. Ils exigent la formation d’un gouvernement d’union nationale au sein duquel la minorité prosyrienne, associant les chiites du Hezbollah et d’Amal et les maronites du général Michel Aoun, disposerait d’un pouvoir de blocage.

Fouad Siniora et la majorité antisyrienne, composée de sunnites, de Druzes et d’une partie de la communauté chrétienne, refusent de céder à ce que le Premier ministre qualifie de tentative de coup de force. Ils accusent la minorité de chercher, par ce mouvement de protestation et la démission en novembre des six ministres prosyriens, à empêcher la création d’un tribunal international chargé de juger les assassins présumés de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.

Synthèse de Billal
D’après Reuters