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Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal face aux français

dimanche 6 mai 2007, par Kahina

L’UMP Nicolas Sarkozy et la PS Ségolène Royal vont savoir savoir ce soir qui des deux sera le président de la France pour la cinq prochaines années.

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy

La campagne électorale pour la présidentielle a démontré, encore une fois, l’écart existant entre « les deux France ». Celle incarnée par Ségolène Royal, et l’autre farouchement défendue par Nicolas Sarkozy. Royal qui a tenu un discours jugé pas tranchant, flou, et indécis sur beaucoup d’aspects liés, notamment aux choix économiques, aux relations extérieures, n’a pas tergiversé, par contre, sur ce dossier, celui de l’histoire, en prenant même, selon les observateurs, des risques. Elle a proposé à la France, à ce propos, une politique globale de réconciliation avec son histoire. « Le prochain président de la République achèvera son mandat en 2012, année du 50e anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie. Cette année-là doit être celle de la mémoire apaisée » a-t-elle déclaré dans l’une de ces récentes sorties. Ségolène Royal évoque le « devoir de la Connaissance », et s’aligne paradoxalement sur la vision de L’UMP, en soutenant que celle-ci doit pouvoir se développer « sans repentance, ni amnésie ». L’histoire en France, du moins celle liée à la guerre d’Algérie, est en train d’échapper aux historiens.

Les politiques français promettent de rendre à César ce qui lui appartient, mais ce sera après l’élection. La candidate du PS projette, si toutefois elle est élue, la création d’une commission indépendante pour traiter les grandes questions qui divisent, aujourd’hui, les Français, à savoir le rôle de la colonisation française, les drames liés à la fin de la Guerre d’Algérie, un clin d’oeil en direction des harkis, très courtisés (sachant qu’ils représentent plus de 500.000 voix). « Le gouvernement, sous mon impulsion, mettra en place des mesures d’aide systématique aux descendants de harkis qui s’investissent dans la vie économique, la vie sociale et culturelle de la France ». a-t-elle promis. Tout compte fait, Ségolène Royal eut le mérite de qualifier la colonisation de « système de domination, de spoliation et d’humiliation », ce qui n’est pas le cas pour le candidat de l’UMP. Pis, Nicolas Sarkozy qui défend que « si la France a une dette morale, c’est d’abord envers les Français d’Algérie rapatriés », a pris de court tout son monde en adressant une lettre (révélée par Le Monde), le 16 avril au président du Comité de liaison des associations de rapatriés (CLAN-R), dans laquelle il s’engage « de ne jamais sombrer dans la démagogie de la repentance. ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression