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Pénurie de médicaments en Algérie

lundi 10 mars 2008, par Rédaction

Certains médicaments utilisés en Algérie dans le traitement de pathologies chroniques et cardiaques manquent de manière considérable.

Les médicaments en Algérie.

Il s’agit notamment de ceux utilisés par les hypertendus comme le Loxen et l’Atakand et par les épileptiques tels que le Tegretol. Quelques anti-inflammatoires comme Smecta, Celestene et le Diprostene se font également rares au même titre que le Calcibronat et l’Itrogestone utilisé en génécologie. Le manque d’insuline en Algérie est dû à l’intervention du ministère de la Santé, celle produite par Saidal est protégée et privilégiée, et ce, par décision gouvernementale. D’ailleurs, depuis le début de la production, les responsables du secteur ont toujours tenu à préciser que l’Etat encouragera la production nationale, notamment celle de l’insuline que fabriquera Saidal. La priorité voire l’exclusivité sera donnée à l’insuline de Saidal qui sera produite en quantité suffisante et du temps sera accordé au groupe pour qu’il puisse maîtriser la production, se placer sur le marché et gagner enfin la confiance du consommateur algérien. Un objectif à atteindre et pour lequel, les responsables de la santé iront jusqu’à freiner l’importation afin que Saidal puisse épuiser son stock.

Par ailleurs, la pénurie dans certains médicaments en Algérie a été, selon les concernés, provoquée par le retard de la délivrance des programmes d’importation pour les opérateurs. Le ministère de la Santé, qui s’est engagé en décembre 2007 à signer tous les programmes après avoir exigé des importateurs la révision de leurs programmes et imposé l’importation de 45% de produits génériques, s’est rétracté. Et ce n’est qu’à la fin du mois de janvier que les programmes d’importation des médicaments et des matières premières pour l’année 2008 ont commencé à être signés et libérés progressivement aux importateurs. Des majorations de 20% ont été accordées à certains d’entre eux puisque les dossiers ont été traités au cas par cas. Ce blocage des signatures, qui n’a pas manqué d’avoir des répercussions négatives sur la disponibilité des médicaments sur le marché, a été prescrit par la direction de la pharmacie qui avait demandé aux opérateurs de réduire les prévisions pour l’année 2008, histoire de réduire la facture du médicament, en augmentation d’année en année, et d’assainir la situation. Cependant, les opérateurs en pharmacie, qui redoutaient une rupture de stock de produits pharmaceutiques dans les trois prochains mois, ont eu finalement raison et la production n’interviendra qu’à partir du mois d’avril prochain.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie