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Quel avenir pour les hydrocarbures en Algérie ?

mardi 6 février 2007, par Kahina

Les groupes pétroliers opérant en Algérie semblent inquiets des conséquences des amendemements apportés à la loi sur les hydrocarbures, notamment celui concernant les superprofits.

L’Algérie entend taxer les superprofits des groupes pétroliers.

Les compagnies étrangères associées à des projets pétroliers ou gaziers en Algérie attendent des éclaircissements de Sonatrach, voire du ministère de l’Énergie. Certaines chuchotent qu’elles pourraient se retirer, voire geler leurs investissements, si de nouvelles clarifications ne sont pas apportées.

Anadarko, dans son évaluation de l’impact de cette taxe, aborde ses investissements futurs. "En ce qui concerne ses investissements futurs actuellement, Anadarko Algérie possède environ 110 millions de barils de réserves prouvées inexploitées. Il n’y a pas de révision de ces réserves, associée à la mise en application de la taxe dans la mesure où l’hypothèse est que la taxe s’appliquerait uniquement à une valeur de production supérieure à un prix du baril de 30 dollars. Pendant que la procédure de litige progresse, Anadarko continuera de réexaminer l’impact du régime fiscal sur ses plans de développement à l’avenir et les réserves y associées, le cas échéant".

En d’autres termes, Anadarko continuera d’évaluer la rentabilité de ses investissements futurs à la lumière de l’impact de cette taxe. Ce qui veut dire qu’elle se prononcera sur ses investissements futurs une fois que cette évaluation sera effectuée et qu’une issue soit trouvée au litige. Le message est au premier chef adressé aux actionnaires d’Anadarko, pour les prévenir d’une éventuelle baisse des revenus de la compagnie.
À Anadarko Algérie, le ton est plutôt à la prudence. “Il n’est pas question de geler les investissements d’Anadarko en Algérie. Nous poursuivons le développement de nos investissements”, affirme le numéro 2 d’Anadarko Algérie, M. François Gauthier. À noter que la compagnie américaine Anadarko dont les intérêts pétroliers en Algérie sont les plus importants est la plus touchée par cette taxe. “L’État algérien va écrémer 50% de notre part de production : 60 000 barils/jour de pétrole”, indique Anadarko.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté