Accueil > ECONOMIE > Réforme du travail en Algérie

Réforme du travail en Algérie

dimanche 28 mai 2006, par Rédaction

La réforme de la législation du travail en Algérie permettra de promouvoir l’esprit d’entreprise et de consolider la croissance dans les secteurs à fort potentiel économique et créateurs d’emplois.

Tayeb Louh serait favorable à l’augmentation des salaires en Algérie.

Tayeb Louh promet des textes nouveaux, un code complet en diapason avec le développement économique qui est le résultat d’un ensemble de réformes engagées en Algérie depuis 1999, selon le président de cette journée. « Le nouveau code du travail prendra en ligne de compte les conventions internationales relatives au travail ratifiées par l’Algérie, la déclaration universelle des droits de l’homme et les dispositions de la Constitution algérienne y afférentes », a-t-il déclaré. Pour cela, une commission tripartite (gouvernement, UGTA et patronat) présidée par Tayeb Louh a été installée pour élaborer un projet de code du travail actualisé et adapté.

Les textes qui feront l’objet d’une attention particulière devraient, selon Tayeb Louh, offrir une plus grande flexibilité aux employeurs dans l’embauche de salariés. Ainsi, l’objectif essentiel est de diminuer le taux de chômage et le travail au noir. Pour l’horizon-2009, le département de Louh table sur un taux de chômage ramené à 10% en Algérie. Mais les observateurs affirment que cette flexibilité offerte aux employeurs désavantage les travailleurs, puisqu’elle offre à ces derniers du travail, certes, mais de façon précaire.

En effet, aucune des nouvelles règles ne garantit la sécurité des travailleurs. On notera ce passage dans l’article 12 de la nouvelle législation qui prévoit que le contrat de travail peut-être conclu pour une durée déterminée dans les cas expressément prévus par la loi, tels que le remplacement d’un titulaire de poste. L’article stipule : « Dans l’ensemble des cas, le contrat de travail précisera la durée de la relation de travail ainsi que les motifs de la durée limitée. » C’est-à-dire qu’il est permis à l’employeur de mettre fin au contrat sous prétexte qu’il est arrivé à son terme. De même, le salarié embauché en CDD n’a aucune garantie quant au renouvellement de son contrat.

Le ministre conclura son allocution en affirmant que « le dispositif législatif du travail garantira l’équilibre entre les exigences d’une relance économique à travers une flexibilité des règles de travail en Algérie, l’encouragement de l’esprit d’initiative, la simplification des procédures de soutien à l’investissement et la garantie d’une protection suffisante du travailleur par la création de conditions favorables à un travail décent ».

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république